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15 000 ans d'El Nino
(ASP) - Comme si on n'avait pas assez eu d'un El Nino, voilà que
les savants nous proposent les El Nino des 15 000 dernières années!
Et ils ne sont pas aussi omniprésents qu'on l'aurait cru: les
sédiments recueillis au fond d'un lac de l'Etat d'Equateur, en Amérique
du Sud laissent croire que pendant un très long laps de temps -il
y a entre 5000 et 12 000 ans- El Nino fut très faible, peut-être
même carrément absent. Les chercheurs, qui publie leur découverte
dans Science (résumé
de l'article; nécessite une inscription gratuite) ne peuvent
s'empêcher d'établir un parallèle entre l'époque
où El Nino a recommencé à "vivre" et celui
où les premières civilisations ont fleuri autour du Pacifique.
Chose étonnante, ce ne sont même pas des traces d'El Nino
que cherchaient le paléoclimatologue américain Ronald Rodbell
et ses collègues, mais celles de la fin de la dernière glaciation.
Au lieu de cela, les variations étonnantes dans la quantité
de sédiments d'une époque à l'autre -qui témoignent
de la variation des pluies d'une époque à l'autre- leur ont
sauté aux yeux: au cours des 5000 dernières années,
le lac a reçu des quantités accrues de précipitations
en moyenne tous les 2 à 8 ans -ce qui est précisément
la moyenne d'apparition d'El Nino. Si on remonte au-delà de 5000
ans, l'écart s'étire entre quelques décennies et 75
ans.
Combien on parie que les habitants de la région, il y a 5000 ans,
se sont soudain mis à parler de la pluie et du beau temps plus souvent?
Les Russes veulent garder Mir trois ans de plus!
(ASP) - Le premier ministre russe a signé le 22 janvier un décret
pour garder la station Mir en orbite trois années de plus, prenant
par surprise ses partenaires internationaux. Les Américains espéraient
voir les Russes abandonner carrément Mir cette année, afin
de pouvoir consacrer toutes leurs (maigres) ressources à la future
station spatiale internationale.
Mir, en orbite depuis maintenant 13 ans, a connu de sérieux problèmes
en 1997, mais sembler fonctionner rondement depuis. On sait que les Russes
lui sont profondément attachés. Le prochain départ
doit avoir lieu le 20 février, alors que les cosmonautes russe Viktor
Afanassiev, français Jean-Pierre Heignere et slovaque Ivan Bella,
iront rejoindre leurs camarades en orbite là-haut. Le Français
et le Slovaque demeureront ensuite à bord jusqu'en août prochain.
La Terra incognita de la physique
(ASP) - Si vous aimiez la chimie à l'école -ou si vous
êtes encore à l'école- vous vous rappelez le Tableau
périodique des éléments: au-delà de l'élément
94, résidaient une poignée d'autres, créés en
laboratoire et observés fugitivement au cours des 50 dernières
années. Eh bien voici qu'un 114e élément devra peut-être
s'ajouter à ce tableau -et celui-là ouvre du même coup
la porte quelque chose de tout à fait inédit: une longue vie.
Plus concrètement, selon ce qui se résume pour l'instant
à du courrier électronique échangé entre un
groupe restreint mais fort excité de spécialistes regroupés
autour de l'Institut conjoint de recherche nucléaire de Dubna, près
de Moscou, l'élément 114 -l'élément le plus
lourd jamais créé, avec 114 protons- aurait "vécu"
30 secondes avant de se dégrader: une durée de temps énorme,
considérant que les autres éléments lourds de cette
catégorie, depuis un demi-siècle, n'ont jamais vécu
plus de quelques fractions de seconde. Si cette découverte se vérifie,
elle confirmera une hypothèse suivant laquelle il existerait, dans
les profondeurs du Tableau périodique, au-delà des éléments
lourds fort peu stables, un "ilôt de stabilité".
Un physicien comme Albert Ghiorso, du Laboratoire national Lawrence de Berkeley
(Californie), qui a passé 35 années de sa vie à espérer
mettre la main sur un tel élément, qualifie cette annonce
"de l'événement le plus excitant de ma vie". On
le croit sur parole.
Le virage des revues hyper-spécialisées
(ASP) - Temps difficiles pour les les revues savantes... Internet les
met encore plus en compétition qu'avant et augmente leur rayonnement
-mais en retour, il leur pose des défis inédits au niveau
de l'archivage dans les bibliothèques, en plus de menacer de mort
leurs éditions imprimées.
Déjà, signale la revue Nature dans sa dernière édition
(nécessite
une inscription gratuite), des bibliothèques ont annulé
leur abonnement aux versions imprimées de ces revues scientifiques,
et s'arrangent plutôt pour rendre accessible aux intéressés
la version électronique -pour laquelle déjà, la bibliothèque
paie souvent un abonnement. Mine de rien, ce virage, pour une bibliothèque
habituée au papier depuis près d'un millier d'années,
est révolutionnaire. Mais ça ne s'arrêtera pas là:
certains envisagent, dans la foulée d'Internet, jusqu'à la
disparition des bibliothèques de recherche -puisque de plus en plus
de chercheurs et d'étudiants ont de moins en moins besoin de s'éloigner
de leur ordinateur.
Il y a seulement quatre ans, un tel virage aurait été impensable:
le nombre de journaux scientifiques distribués en entier sur le Web,
gratuitement ou sur abonnement, était trop réduit. Aujourd'hui,
le scénario est loin d'être invraisemblable, avec l'arrivée
d'éditeurs tel Reed-Elsevier, qui expédie désormais
ses 1200 publications en ligne, Springer (360 publications) et Academic
Press (174). Aujourd'hui, un journal scientifique sans une version Web est
non seulement une anomalie, il est de surcroît, conclut Nature, en
danger de mort.
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