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Le maillon faible du cancer du sein
(ASP) - La détection du cancer du sein a fait des progrès
phénoménaux depuis 20 ans, mais il subsiste un maillon faible:
le médecin. Les capacités des radiologistes à détecter
une tumeur cancéreuse sur une mammographie varient à un point
tel que dans les cas les plus extrêmes, le "taux de succès"
peut être aussi bas que 8%, selon une étude présentée
au Congrès américain sur le cancer du sein.
Certes, selon les auteurs, la moyenne générale est impressionnante:
75 radiologistes ont détecté en moyenne 70% des tumeurs cancéreuses
visibles sur une centaine de mammographies. Mais l'écart entre les
meilleurs (98%) et les pires (8%) est énorme.
Et cette tonne de briques tombe quelques jours à peine après
une autre mauvaise nouvelle,
publiée dans le New England Journal of Medicine celle-là:
au moins une femme sur deux ayant subi des mammographies pendant 10 ans
recevra un diagnostic de cancer qui se révélera par la suite
erroné. Environ 20% se retrouveront sous le bistouri. A ce jour,
la mammographie est la seule méthode connue pour détecter
très tôt l'apparition de petites tumeurs au sein, longtemps
avant qu'elles ne deviennent malignes, et avant même qu'elles ne soient
palpables.
L'oreille musicale
(ASP) - Ce n'est pas juste une figure de style, l'oreille musicale: les
sons, les notes de piano, les accords, sont perçus différemment
par le cerveau d'un musicien et par celui d'un individu qui n'a jamais appris
la musique. Mieux encore, il y a corrélation avec l'âge auquel
le musicien a commencé à pratiquer un instrument. C'est là
le résultat d'une recherche qui se retrouve dans
la dernière édition de la revue Nature.
Dépassements de coûts, bis repetita
ASP) - Le comité indépendant sur les surcoûts de
la station spatiale internationale a été mis
en ligne par la Nasa, et ses conclusions rejoignent ce que les pessimistes
avaient annoncé. La part américaine pourrait s'élever
à 24,7 milliards de dollars, plutôt que les 17,4 milliards
annoncés en 1993. La station, de plus, pourrait n'être opérationnelle
que trois ans plus tard que prévu, en raison de la complexité
de l'opération d'assemblage -qui dépasse tout ce qui avait
été décrit- et des retards russes. Mais cette fois,
il n'y a pas que les Russes à servir de bouc-émissaires: il y a quelques semaines, la Nasa admettait à
contrecoeur qu'elle aussi était en train de prendre du retard, et
que celui-ci pouvait affecter tout le reste du processus.
Columbia: les astronautes en ressortent grandis
(ASP) - Un purificateur
d'air défectueux a, pendant quelques heures samedi, fait craindre
que la mission ne soit écourté, mais sa
réparation a été rapide -il a suffi d'un tournevis
et de papier-collant, à tel point qu'on se demande pourquoi on en
parle- et les sept astronautes de la navette spatiale Columbia, leurs 1514
criquets, 150 escargots et 130 rats, ont poursuivi leurs expériences
neurologiques.
En fait, relate CNN, les
astronautes ressortent grandis de cette mission: l'apesanteur les a
tous fait gagner quelques centimètres. Or, comme il s'agissait déjà
du plus "grand" équipage à aller dans l'espace -cinq
d'entre eux font entre 1 mètre 80 et 2 mètres- cette croissance
supplémentaire -normale en apesanteur- rend ardue l'utilisation de
certains équipements de bord.
Trou de beigne spatial
(ASP) - A première vue, on dirait un beigne. Mais ce beigne, ça
pourrait être la preuve de l'existence de planètes au-delà
de notre système solaire. Trois
groupes indépendants d'astronomes viennent d'annoncer la découverte
de deux nouveaux systèmes solaires, autour d'étoiles appelées
HR 4796 (à 220 années-lumière d'ici) et Fomalhaut.
Mais attention: la technologie n'en est pas encore au point où on
pourrait prendre des photos de ces planètes. Ce qui apparaît
sur les images, c'est un trou au centre, et un grand, mais mince, anneau
de matière tout autour. Un beigne: exactement ce à quoi ressemblait
notre système solaire, il y a 4 milliards d'années, à
l'aube de son histoire.
Et comme pour les villes victimes de l'effet trou de beigne», c'est
ce qui se trouve dans le trou qui retient l'attention: en effet, la matière
n'y est pas absente, mais elle est devenue trop clairsemée pour être
visible depuis chez nous. Et les astronomes ne voient qu'une raison pour
laquelle elle serait devenue aussi clairsemée: elle
s'est agglutinée en une ou quelques masses compactes: les planètes.
Tandis que le reste de la matière, à la périphérie,
est resté là où il était, inutilisé.
Depuis octobre 1995, neuf planètes
géantes ont été détectées en orbite
autour d'autres étoiles que notre Soleil. Mais c'est la première
fois que les traces d'un système solaire au grand complet, ville-centre
et banlieue comprises, sautent aux yeux des astronomes. Par contre, ceux-ci
étaient, depuis deux ans, tellement nombreux à courir après
ce genre de preuve que deux groupes, l'un au Chili l'autre à l'Observatoire
Keck d'Hawaii, ont annoncé pratiquement en même temps leur
découverte, tandis qu'un troisième groupe, également
à Hawaii, annonçait cette semaine dans
Nature une deuxième découverte, en tous points similaires
à la première. Prochaine étape: une photo d'un astronome
de HR 5571 en train d'observer les astronomes d'Hawaii?
Un gène débrouillard
(ASP) - C'est un peu comme un logiciel auquel on découvrirait
soudain une version 2.0, plus avancée, plus polyvalente. Dans la
dernière édition de Science, des chercheurs décrivent
de nouvelles preuves selon lesquelles la bactérie
du choléra Vibrio possède un système d'acquisition
de gènes appelé un integron. On connaît déjà
les intégrons dans d'autres bactéries, où ils ont été
liés à la résistance croissante des bactéries
aux antibiotiques. Mais celui-ci semble beaucoup plus polyvalent, en ce
qu'il permet à la bactérie d'aller "chercher" différents
types de gènes, incluant des toxines capables d'augmenter la virulence
de la bactérie. Cette découverte, écrivent les chercheurs,
suggère que l'intégron joue un rôle plus important qu'on
ne le soupçonnait jusqu'ici, et que les nouveaux vaccins actuellement
développés contre le choléra pourraient bien frapper
un mur.
La Chine dans l'espace
(ASP) - Ces deux-là avaient éveillé bien des soupçons
lorsqu'ils étaient allés s'entraîner sans grand secret
à la Cité de l'espace de Moscou, à la fin de 1997:
eh bien cette fois, c'est (presque) officiel: ces
deux astronautes chinois partiront en orbite l'an prochain, année
du 50e anniversaire de fondation de la République populaire de Chine.
C'est ce que rapporte le quotidien officiel de la région de Guangzhou.
Des experts occidentaux continuent par contre d'affirmer que la Chine ne
posséderait pas encore la technologie nécessaire à
l'envoi d'une mission spatiale habitée.
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