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Marasme martien
(ASP) - Perdre la sonde Mars Climate Orbiter, ce n'est pas si grave.
C'est
perdre la volonté d'explorer Mars qui serait épouvantable.
C'est l'appel que lance, dans le Washington Post du 26 septembre, l'auteur
Robert Zubrin, président de la Mars Society, et il ne se contente
pas de lancer cet appel: il présente un retour sur l'histoire qui
a de quoi inquiéter les promoteurs de l'exploration spatiale.
Or donc, la sonde Mars Climate Orbiter, qui devait étudier le
climat de la planète rouge pendant les deux prochaines années,
s'est perdue corps et biens. L'accident, qui s'est produit dans la nuit
du 22 au 23 septembre, au moment où la sonde se mettait en orbite
-elle est vraisemblablement allée s'écraser- serait
dû à une "erreur humaine", a dû rapidement
reconnaître, penaude, la Nasa.
Cent
vingt-cinq millions de dollars US se sont envolés en fumée.
Le jeu en valait-t-il la chandelle? La question est mal posée, répond
Robert Zubrin. "Nous avons un besoin fondamental d'aller voir ce qu'il
y a de l'autre côté de la colline." Nos lointains ancêtres,
il y a 500 millions d'années, ont quitté les océans
pour coloniser un territoire étranger et hostile. Les premiers humains,
nés en Afrique, ont émigré sur les cinq continents.
Les premiers navigateurs ont ouvert des horizons nouveaux.
Et que se passe-t-il avec l'espace? Le programme russe s'est effondré.
La flamme qui accompagnait le programme américain s'est éteinte.
De 1961 à 1973, en douze ans, les Etats-Unis ont lancé 30
robots vers la Lune et neuf missions habitées, dont six ont mis pied.
De 1974 à aujourd'hui, en 25 ans, seulement seize robots et aucune
mission habitée. Et ce n'est pas l'économie qu'il faut blâmer:
l'économie américaine a doublé de taille depuis les
années 60, le revenu par habitant est plus élevé et
il n'y a plus de menace militaire directe.
"Le programme spatial américain des années 60 était
beaucoup plus productif qu'aujourd'hui parce qu'il avait un but... Il ne
peut y avoir aucun progrès sans un but." Et quel meilleur but
pourrait-il y avoir que d'envoyer des hommes sur Mars?
Certes, l'échec est malheureux. Mais toute forme d'exploration
s'accompagne nécessairement d'échecs. Beaucoup plus grave
serait de céder à la tentation de baisser les bras, juste
parce que cela ne nous apportera pas de retombées dès demain
matin.
"Je suis profondément convaincu que les humains deviendront
des colonisateurs de l'espace. Nous serions moins humains si nous ne le
faisions pas."
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