| Semaine du 29 novembre 1999 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - L'idée est peut-être difficile à avaler -ou bien, elle rendra le poulet frit plus difficile à avaler- mais nous partageons davantage de liens de parenté avec le poulet qu'avec la souris. Une analyse pointue du bagage génétique des uns et des autres révèle des similitudes plus profondes entre nos gènes et ceux du poulet qu'entre nos gènes et ceux de la souris. C'est d'autant plus étonnant que la souris est un mammifère, elle, et que les études en génétique, depuis des années, ont souvent porté sur les souris, dès qu'on souhaitait avoir une séquence de gènes qui soit similaire à l'une de nos propres séquences. Cette parenté devient par contre moins étonnante quand on se rappelle deux choses, expliquent David W. Burt et ses collègues de l'Institut Roslin (Ecosse), dans la dernière édition de la revue Nature : la première, le génome des oiseaux contient beaucoup moins d'éléments répétitifs que celui des autres animaux. En d'autres termes, il a dû subir relativement peu de chambardements depuis l'époque où les oiseaux ont évolué à partir des dinosaures, et relativement peu depuis l'époque où nos ancêtres ont pris une direction différente des reptiles, il y a 300 millions d'années. Les mammifères, en revanche, incluant les souris et les humains, voient leurs génomes régulièrement retravaillés, réécrits, réorganisés. Il s'y ajoute des surplus, des gènes inutiles, ou redondants. C'est d'ailleurs ce qui facilite le " brassage " des gènes au moment de la reproduction. Et c'est ce qui explique la distance entre les souris et nous, puisqu'elles se reproduisent beaucoup plus vite, et qu'elles ont eu des millions d'années pour prendre leurs distances de notre génome. Retour au sommaire des capsules
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