| Semaine du 30 août 1999 |  |
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules Je ne connaîtrai pas la peur car la peur... (ASP) - On ne sait pas exactement pourquoi un humain a peur. Mais on sait très exactement pourquoi une souris a peur: on le sait même à la molécule près. Et cette connaissance pointue pourrait être le point de départ d'un médicament anti-stress chez les humains. Surtout chez ceux qui pourraient être génétiquement prédisposés aux bouffées d'anxiété qui suivent certaines expériences traumatisantes. Génétiquement prédisposés? Eh bien oui. Et ce n'est même pas une nouvelle: il y a des années que les experts admettent que certains "désordres d'anxiété" se situent à la frontière entre la génétique et l'environnement -autrement dit, qu'ils peuvent aussi avoir des causes génétiques. On a par exemple constaté que l'incidence de stress post-traumatiques chez les vétérans était plus élevée chez les jumeaux identiques que chez les autres jumeaux. Or, on commence justement, grâce aux souris, à être capable d'identifier les gènes en question. Sachant qu'un médicament comme le Valium agit sur un récepteur précis du cerveau, ne reste, en théorie, qu'à trouver les gènes impliqués derrière le fonctionnement de ce récepteur et d'un composé appelé GABA (acide gamma-aminobutyrique) auquel il est lié. Dans l'édition de septembre de Nature Neuroscience, Florence Crestani, de l'Institut fédérale suisse de technologie et de l'Université de Zurich, rapporte des travaux effectués sur des souris modifiées génétiquement, qui semblent démontrer que les souris mutantes (avec des récepteurs défectueux) tendent à éviter les expériences nouvelles, et à réagir de façon disproportionnée aux menaces potentielles. Des comportements tout à fait similaires à ceux que l'on constate chez leurs cousins humains... Retour au sommaire des capsules
|
