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La plus vieille fleur du monde

(ASP) - Des chercheurs chinois décrivent dans la dernière édition de la revue Science ce qui pourrait bien être le fossile de la plus ancienne fleur jamais découverte: 90 millions d'années, soit l'époque des dinosaures du parc Jurassique. C'est, écrit Science, la première "découverte fossile plausible" d'un angiosperme de l'époque jurassique -angiosperme: dont les ovules sont enclos et les graines enfermées dans des fruits; une fleur, quoi.

Et cette découverte pourrait être la réponse à un des plus vieux mystères de l'évolution biologique: le moment où sont apparues les premières fleurs, et leurs relations avec les autres végétaux.

Pourquoi un mystère? Parce qu'aujourd'hui, les plantes à fleurs dominent la majorité des écosystèmes, avec leurs 300 000 espèces. Mais il n'en a pas toujours été ainsi, et Darwin lui-même y avait vu une énigme: qu'est-ce qui a provoqué ce virage dans l'évolution, et pourquoi ces plantes étranges ont-elles remporté la course? Reste à confirmer que cette découverte en Chine constitue bel et bien un "angiosperme primitif", ce qui n'est pas pour tout de suite: une analyse phylogénétique -dresser l'arbre généalogique, ou plutôt l'arbre génétique, d'une plante- pourrait en théorie apporter la réponse, mais, notent les chercheurs, il y a encore trop d'éléments manquants dans cette découverte.

 

Différences culturelles chez la baleine

(ASP) - Il n'y a pas que les humains à présenter des différences culturelles: les baleines aussi! C'est la surprise que réserve la revue Science aux amateurs de la plus grande bestiole vivante: des biologistes marins y affirment que des traits culturels -autrement dit, des comportements qu'un petit apprend, et qu'il peut ensuite passer à ses descendants- sont présents chez certaines espèces de baleines, et diffèrent d'une région à une autre. Une chose que l'on n'avait observé jusqu'ici que chez les humains. Ces traits culturels seraient inscrits dans ce qu'on appelle les gènes mitochondriaux, une catégorie de gènes encore peu connue, moins dominante que celle des gènes présents dans le chromosome. "C'est une idée provoquante", déclare le biologiste Bernd Würsig, de l'Université du Texas. Mais il est pour l'instant difficile d'être catégorique en raison de nos connaissances encore limitées sur ces gènes mitochondriaux -sans parler du comportement des baleines.


Biotechnologies à la cubaine

(ASP) - Cuba ne produit pas que des cigares: si tout va bien, le pays de Fidel pourrait avoir dans huit ans un campus universitaire biomédical, au coût de 1 milliard de dollars, qui pourrait faire de ce pays un chef de file des biotechnologies pour l'Amérique latine. Le président Fidel Castro mise donc l'essentiel des ressources scientifiques de son petit pays, écrit la revue Science, dans le domaine prometteur mais encore embryonnaire des biotechnologies. Un pari risqué, mais qui pourrait rapporter gros, en espèces sonnantes et trébuchantes. Cuba ne part pas de zéro, puisque ses scientifiques ont déjà développé plusieurs produits reconnus à l'échelle internationale, comme de la streptokinase -contre les caillots sanguins- et le seul vaccin actuellement en usage dans le monde contre la méningite B. Le seul pays communiste de l'hémisphère fait toutefois face à un gros, très gros obstacle, que n'auront pas à affronter ses concurrents: l'embargo américain.


La pilule personnalisée

(ASP) - On accuse souvent la médecine d'être devenue trop impersonnelle. Mais un retour du balancier se prépare: vous aurez droit bientôt à une pilule faite... juste pour vous!

Connaissez-vous la pharmacogénétique? En fait, le métier n'existe pas vraiment, mais les généticiens et l'industrie pharmaceutique s'accordent pour dire que ça ne saurait tarder: c'est la possibilité d'appliquer nos nouvelles connaissances en génétique pour fabriquer ou adapter un médicament en fonction de chaque individu.

Imaginez la scène, décrit le New Scientist: une jeune femme en détresse dans le bureau d'un médecin; celui-ci diagnostique une dépression et la rassure: "nous allons maintenant tester votre ADN pour voir quel médicament agirait le mieux sur vous"; il prélève un cheveu, et lui dit qu'elle aura les résultats dans l'après-midi. Un tel scénario est non seulement plausible, il est surtout très rassurant: aujourd'hui, le médecin aurait plutôt prescrit un médicament à la jeune femme -par exemple, du Prozac- et lui aurait ensuite donné rendez-vous dans six semaines, afin de voir si elle est parmi les 40% de gens chez qui cette pilule a de l'effet. Dans le pire des scénarios, il pourrait s'écouler six mois avant qu'on finisse par trouver le médicament le plus efficace. Un test génétique serait donc le bienvenue, s'il pouvait remplacer cette démarche hasardeuse...

La "médecine personnalisée", au vrai sens du terme...

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