En manchette cette semaine:
Le chaînon manquant du chaînon manquant
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
Notre nouvelle section:
Capsules québécoises
Qui sommes-nous?

Retour à
la page d'accueil

Publicité
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Autres capsules cette
semaine
La plus vieille fleur du monde
(ASP) - Des chercheurs chinois décrivent dans la dernière
édition de la revue Science ce qui pourrait bien être le fossile
de la
plus ancienne fleur jamais découverte: 90 millions d'années,
soit l'époque des dinosaures du parc Jurassique. C'est, écrit
Science, la première "découverte fossile plausible"
d'un angiosperme de l'époque jurassique -angiosperme: dont les ovules
sont enclos et les graines enfermées dans des fruits; une fleur,
quoi.
Et cette découverte pourrait être la réponse à
un des plus vieux mystères de l'évolution biologique: le moment
où sont apparues les premières fleurs, et leurs relations
avec les autres végétaux.
Pourquoi un mystère? Parce qu'aujourd'hui, les plantes à
fleurs dominent la majorité des écosystèmes, avec leurs
300 000 espèces. Mais il n'en a pas toujours été ainsi,
et Darwin lui-même y avait vu une énigme: qu'est-ce qui a provoqué
ce virage dans l'évolution, et pourquoi ces plantes étranges
ont-elles remporté la course? Reste à confirmer que cette
découverte en Chine constitue bel et bien un "angiosperme primitif",
ce qui n'est pas pour tout de suite: une analyse phylogénétique
-dresser l'arbre généalogique, ou plutôt l'arbre génétique,
d'une plante- pourrait en théorie apporter la réponse, mais,
notent les chercheurs, il y a encore trop d'éléments manquants
dans cette découverte.
Différences culturelles chez la baleine
(ASP) - Il n'y a pas que les humains à présenter des différences
culturelles: les
baleines aussi! C'est la surprise que réserve la
revue Science aux amateurs de la plus grande bestiole vivante: des biologistes
marins y affirment que des traits culturels -autrement dit, des comportements
qu'un petit apprend, et qu'il peut ensuite passer à ses descendants-
sont présents chez certaines espèces de baleines, et diffèrent
d'une région à une autre. Une chose que l'on n'avait observé
jusqu'ici que chez les humains. Ces traits culturels seraient inscrits dans
ce qu'on appelle les gènes mitochondriaux, une catégorie de
gènes encore peu connue, moins dominante que celle des gènes
présents dans le chromosome. "C'est une idée provoquante",
déclare le biologiste Bernd Würsig, de l'Université du
Texas. Mais il est pour l'instant difficile d'être catégorique
en raison de nos connaissances encore limitées sur ces gènes
mitochondriaux -sans parler du comportement des baleines.
Biotechnologies à la cubaine
(ASP) - Cuba ne produit pas que des cigares: si tout va bien, le pays
de Fidel pourrait avoir dans huit ans un campus universitaire biomédical,
au coût de 1 milliard de dollars, qui pourrait faire de ce pays un
chef de file des biotechnologies pour l'Amérique latine. Le président
Fidel Castro mise donc l'essentiel des ressources scientifiques de son petit
pays, écrit la revue Science, dans le domaine prometteur mais encore
embryonnaire des biotechnologies. Un pari risqué, mais qui pourrait
rapporter gros, en espèces sonnantes et trébuchantes. Cuba
ne part pas de zéro, puisque ses scientifiques ont déjà
développé plusieurs produits reconnus à l'échelle
internationale, comme de la streptokinase -contre les caillots sanguins-
et le seul vaccin actuellement en usage dans le monde contre la méningite
B. Le seul pays communiste de l'hémisphère fait toutefois
face à un gros, très gros obstacle, que n'auront pas à
affronter ses concurrents: l'embargo américain.
La pilule personnalisée
(ASP) - On accuse souvent la médecine d'être devenue trop
impersonnelle. Mais un retour du balancier se prépare: vous aurez
droit bientôt à une pilule faite... juste pour vous!
Connaissez-vous la pharmacogénétique? En fait, le métier
n'existe pas vraiment, mais les généticiens et l'industrie
pharmaceutique s'accordent pour dire que ça ne saurait tarder: c'est
la possibilité d'appliquer nos nouvelles connaissances en génétique
pour fabriquer ou adapter un médicament en fonction de chaque individu.
Imaginez
la scène, décrit le New Scientist: une jeune femme en
détresse dans le bureau d'un médecin; celui-ci diagnostique
une dépression et la rassure: "nous allons maintenant tester
votre ADN pour voir quel médicament agirait le mieux sur vous";
il prélève un cheveu, et lui dit qu'elle aura les résultats
dans l'après-midi. Un tel scénario est non seulement plausible,
il est surtout très rassurant: aujourd'hui, le médecin aurait
plutôt prescrit un médicament à la jeune femme -par
exemple, du Prozac- et lui aurait ensuite donné rendez-vous dans
six semaines, afin de voir si elle est parmi les 40% de gens chez qui cette
pilule a de l'effet. Dans le pire des scénarios, il pourrait s'écouler
six mois avant qu'on finisse par trouver le médicament le plus efficace.
Un test génétique serait donc le bienvenue, s'il pouvait remplacer
cette démarche hasardeuse...
La "médecine personnalisée", au vrai sens du
terme...
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables
-et des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science
et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
|