En manchette cette semaine:
Manger à volonté sans
engraisser
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
A lire aussi:
Capsules québécoises
|
Retour
au sommaire des capsules
La science de la violence
(ASP) - Il y a des sujets plus réjouissants. La violence.
Assiste-t-on à une escalade de la violence aux Etats-Unis
et ailleurs en Occident? Pourquoi des gens apparemment sains
d'esprit se transforment-ils soudain en
hooligans ou s'en vont-ils tuer
leurs camarades d'école? La science peut-elle apporter
des réponses?
Elle essaie, mais fort maladroitement : " l'échec
de nos organismes subventionnaires à financer adéquatement
la recherche sur la violence, ses causes, ses effets, et les
moyens de la contrôler " n'est pas sans liens avec
ces multiples politiques qui, dans l'espoir de contrôler
la violence, frappent complètement à côté
de la cible. C'est
le jugement sévère que porte en éditorial
la revue Science, en ouvrant un numéro spécialement
consacré à ce thème controversé.
La
violence est-elle biologique? Autrement dit, est-il tout
simplement dans notre nature d'être violent? Beaucoup de
chercheurs le croient -et espèrent en conséquence
que lorsqu'ils auront trouvé cette cause, ils seront en
bonne voie de trouver un traitement. Les uns comparent par exemple
des souris qu'ils ont saoulées à d'autres restées
sobres -et constatent que les premières sont plus violentes
que les deuxièmes. L'alcool a-t-il activé chez
elle un gène? C'était l'hypothèse émise
au début des années 90 mais, depuis, les fonds
alloués à ces recherches ont diminué, à
la fois sous la pression des défenseurs des droits des
animaux, et sous l'influence de nouvelles tendances chez les
scientifiques, qui se sont plutôt mis à la recherche
de causes " sociales ".
Car la
violence peut aussi avoir des causes sociales. Ou plus exactement,
un mélange de causes sociales et biologiques, dont les
premiers signes peuvent apparaître dès l'enfance.
Les enfants suivis pendant des années par les chercheurs
sont de plus en plus nombreux et fournissent un ensemble de données
de plus en plus significatives. Les facteurs de risque sont légion,
certains sont sans doute enfouis dans le cerveau dès la
naissance de certains d'entre nous. Mais qu'il s'agisse du niveau
de sérotonine, d'un chromosome défectueux, de l'hypothalamus
ou de liens
inédits entre diverses régions de notre cerveau,
nul n'est en mesure, à ce stade, d'expliquer pourquoi
certains individus deviendront violents et d'autres pas.
Ces facteurs de risque sont-ils " activés "
par un environnement familial malsain, ou sont-ils à tout
le moins renforcés? Si tel est le cas, peut-on imaginer
un médicament qui éliminerait le comportement agressif?
Plusieurs chercheurs y croient sérieusement, rapporte
Science. Les médicaments avec lesquels sont d'ores
et déjà traités les malades mentaux violents
ne seraient qu'un premier pas. Mais un premier pas vers quoi,
il est permis de s'en inquiéter, quand on se rappelle
que ces médicaments, en agissant sur un transmetteur de
notre cerveau appelé dopamine, calment certes l'agression,
mais en transformant l'individu en un légume qui s'endort
constamment et perd tout intérêt à la vie...
- Les résumés des articles de
la revue Science mentionnés ci-haut peuvent être
lus gratuitement, moyennant une inscription.
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des
semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition
imprimée d'Hebdo-science
et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez
pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à
Hebdo-Science? Contactez-nous!
|