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une production Agence Science-Presse
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La femme plus résistante que l'homme?
Une vieille légende obtiendra peut-être bientôt
confirmation: quand un homme est malade, il est VRAIMENT plus malade qu'une
femme!
Gémissements? Complaintes d'enfants atteints d'un gros rhume?
Les hommes se sont souvent fait accuser d'être de bien pauvres malades,
d'agir comme de grands bébés sitôt qu'un petit virus
leur tombe dessus, beaucoup moins résistants que les femmes, beaucoup
plus prompts à s'imaginer, littéralement, au seuil de la mort.
Ils seront donc sûrement nombreux à se jeter avec délectation
sur une nouvelle
étude, qui semble leur donner raison, en affirmant que le système
immunitaire des hommes semble réagir moins vigoureusement aux virus
que celui des femmes, et qu'en conséquence, la
même maladie peut les laisser sur le carreau plus longtemps.
Cette recherche avait été inspirée par une étude
qui, en 1998, avait découvert que les hommes étaient deux
fois plus souvent que les femmes qualifiés "d'insupportables"
par leur partenaire, lorsqu'ils étaient malades...
Il y aurait toutefois un prix à payer pour les femmes: ce système
immunitaire plus puissant chez elles les rendrait
plus susceptibles d'attraper ce que l'on appelle des maladies "auto-immunitaires",
maladies causées par une attaque du système immunitaire contre
des tissus du corps pourtant tout à fait sains: des maux tels que
scléroses multiples et arthrite rhumatoïde en sont le résultat.
Or, si les chercheurs dont nous parlons ici ont raison, ces maladies
auto-immunitaires seraient effectivement le fait d'un système immunitaire
qui réagirait continuellement de façon plus violente, au point
où, dans certaines circonstances, il en viendrait à s'attaquer
lui-même.
Quelque 80% des 8,5 millions d'Américains victimes de maladies
auto-immunitaires sont des femmes.
Ces résultats demandent confirmation, admet Caroline Whitacre,
de l'Université d'Etat de l'Ohio, dont le groupe de travail, réuni
pendant 18 mois à la demande de la US Multiple Sclerosis Society,
signe un article dans la dernière édition de la revue Science.
"Notre objectif principal est de faire prendre conscience aux chercheurs
de ces différences et de suggérer qu'ils prennent en compte
ces différences entre hommes et femmes au moment où ils prépareront
d'autres études."
Les recherches, jusqu'ici, avaient effectivement démontré
que les systèmes immunitaires des hommes et des femmes étaient
différents: en particulier, les réponses immunitaires de la
femme changent lorsque celle-ci est enceinte. Ce qui n'explique toutefois
pas pourquoi, même quand elles ne portent pas de bébé,
les femmes semblent avoir un système immunitaire qui réagit
plus vigoureusement aux infections et comment les hormones sexuelles (oestrogène,
progestérone, testostérone) pourraient-elles affecter les
maladies auto-immunitaires. Ces questions devraient impérativement
faire partie, selon les experts, des recherches futures.
Ne serait-ce que pour savoir si celui qui gémit le plus a VRAIMENT
raison de le faire... |