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Histoires de sexe
Cette semaine, on parle de sexe.
Et il n'y a pas que nous: la très sobre revue Science y consacre
elle aussi sa Une, et une section spéciale. Qu'est-ce qu'on ne ferait
pas pour vendre de la copie...
Nous ne pouvons pas vous dire si l'édition de cette semaine de
cette revue de l'Association américaine pour l'avancement des sciences
a ajouté une page centrale dépliable, mais nous pouvons au
moins vous présenter le titre du premier article de la section spéciale:
"Evolution du sexe: mettre la théorie en pratique". Décidément,
cette revue devient de plus en plus intéressante...
"Qu'est-ce qui rend la sexualité si attirante"?, commence
l'auteur de ce premier article. Mais la question n'est pas posée
dans le sens où une revue aux pages centrales dépliables l'aurait
posée. Le chercheur -un biologiste- braque sa lorgnette sur l'évolution
des espèces, et constate que rien ne permet de dire ce qui a permis
à la sexualité de l'emporter, il y a des centaines de millions
d'années.
Car c'est bien d'une victoire dont il s'agit. Au commencement de la Terre,
il n'y avait pas de sexe -comme au Paradis terrestre. Les créatures
se reproduisaient en se divisant elles-mêmes. Puis, la sexualité
a été "inventée", par on ne sait quelle perverse
créature. Et la face du monde en a été changée.
Comment, donc, le sexe a-t-il commencé? Qu'est-ce qui, d'un point
de vue biologique, a rendu la sexualité si attirante? Pour qu'elle
l'ait emportée, il faut, de toute évidence, que cette "méthode"
se soit révélée plus efficace que l'autre. Mais comment?
Depuis des décennies, de multiples théories ont été
avancées, mais aucune n'est pleinement satisfaisante.
En fait, on n'est même pas sûr que la sexualité soit
plus efficace, écrit Science. En théorie, la reproduction
asexuée -ça veut dire sans sexe- transmet le bagage génétique
beaucoup plus fidèlement, non? Pas besoin de faire intervenir un
papa et une maman, qui mélangent leurs gènes, aboutissant
ainsi à un mélange douteux...
En plus, il y a le gaspillage: des milliards de spermatozoïdes perdus!
Rien de tel avec la reproduction asexuée, lorsqu'une cellule se contente
de se diviser en deux...
La monogamie est aisée, mais la fidélité est difficile
Second
problème sexuel abordé par Science, qui n'a rien à
voir avec le premier, mais nous touche de beaucoup plus près: un
très grand nombre d'animaux sont mariés pour la vie. Mais
ils sont également très nombreux à être... infidèles!
Au cours des dernières années en effet, le portrait idéalisé
de ces animaux, oiseaux, rongeurs, singes, qui passent leur vie en couple,
coopérant pour élever les petits, s'est noirci: des tests
génétiques ont révélé que les petits,
en réalité, n'avaient pas toujours pour père celui
qu'ils croyaient avoir. Et le cocu, bien sûr, est toujours le dernier
à être mis au courant.
Et ce ne sont pas que des exceptions, disent désormais les biologistes:
la
fidélité semble être l'exception plutôt que la
règle! Tout au plus 10% des couples vivent la fidélité!
On se croirait dans une série télévisée...
Pourtant, la
biologie ne s'en porte que mieux, poursuivent ces chercheurs qui écrivent
que les femelles ont de "bonnes raisons génétiques"
pour entreprendre des relations extramaritales: cela assure une descendance
plus variée, donc augmente les chances de voir un maximum de petits
survivre, si l'environnement change subitement (changements climatiques,
incendie de forêt, etc.).
Par ailleurs, les femelles ont bien le droit de choisir un mâle
pour la sécurité, et un autre pour le sexe, non? |