Trois nouvelles en parallèle, mais révélatrices de la future histoire de la conquête spatiale. D’une, le retour de la navette Atlantis après une mission sans histoire. De deux, la touriste à bord de la station spatiale. Et de trois, la moins spectaculaire mais la plus significative de ces trois nouvelles: des administrateurs de la NASA en visite en Chine.

Voyage historique, ont proclamé les médias: cette délégation de la NASA s’est en effet rendue là-bas dans le but avoué d’établir des liens entre les programmes spatiaux américains et chinois. Après des années de méfiances réciproques. "Aucun administrateur de la NASA n’a été en Chine, a reconnu le grand patron, Michael Griffin. Nous n’avons jamais eu une discussion importante avec la Chine."

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D’aucuns diront qu’il était temps: il y a déjà trois ans que la Chine a lancé son premier homme dans l’espace, et depuis, elle a multiplié les annonces visant à démontrer le sérieux de ses ambitions. La Chine a plusieurs fois proposé de participer à la station spatiale internationale; les États-Unis s’y sont chaque fois opposé.

Mais les temps ont changé pour la station spatiale, et l’accueil la semaine dernière de la "touriste" Anoushed Ansari –femmes d’affaires américaine d’origine iranienne– en est la preuve: ce ne sont pas les États-Unis qui ont emmené là-haut les quatre touristes jusqu’ici, c’est la Russie, empochant chaque fois, au passage, 20 millions de dollars. Sans ces afflux d’argent et bien d’autres en provenance de l’Ouest, le sort de la station spatiale, ces dernières années, aurait peut-être été bien différent.

Et son avenir est loin d’être clair, alors que la vieillissante navette spatiale Atlantis est revenue sur Terre après avoir complété sa livraison là-haut.

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