CC, (Copy Cat de son petit nom), le premier chat cloné au monde, vient de donner naissance à une portée de trois chatons, tous apparemment en bonne santé, rapportait le journal britannique The Guardian récemment. Les chatons ont été présentés au reste du monde par des chercheurs de Texas A&M University, après avoir passé une batterie de tests ainsi qu’avoir reçu les vaccinations habituelles.

L'université détient jusqu'ici le record mondial d'espèces clonées, ayant cloné plus d'animaux différents que n'importe quel autre centre de recherche. Ce clonage comprend du bétail, des porcs, des chèvres et des chevaux.

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La chatte à l’honneur du jour, CC, est née en décembre 2001 via la même procédure qui a été instaurée par les chercheurs de l'institut Roslin à Edimbourg pour cloner Dolly la brebis en 1997. En gros, du matériel génétique a été prélevé d'une cellule appartenant à un chat tigré nommé Rainbow et transféré dans un oeuf énucléé pour créer un embryon cloné, lequel a été ensuite implanté dans une mère porteuse.

Les efforts investis dans le clonage de CC avaient initialement pour but de paver la voie pour un projet impliquant de cloner un chien bâtard nommé Missy, après que son propriétaire, un millionnaire américain, eut fait un don de 5 millions de dollars à l'université. Le projet, connu sous le nom de Missyplicity, fut abandonné cinq mois plus tard en raison du décès du chien.

La naissance de CC a suscité l'intérêt pour des services de clonage commercial pour des animaux de companie perdus ou décédés et une compagnie a depuis créé six chats clonés pour un prix approchant les 45 000$. Mais l'arrivée de CC a également prouvé que le clonage n'était pas une garantie d'une copie identique de l'animal. Parce que la couleur du pelage se détermine dans l'utérus plutôt que via les gènes, CC ressemblait, en apparence, très peu à sa mère génétique.

Deux des chatons de la portée, nés en septembre, ressemblent étonnament à leur mère, tandis que le troisième a hérité de la fourrure grise de son père, un chat de gouttière tout ce qu’il y a de plus commun, nommé Smokey.

"Nous avons surveillé leur état de santé, et ils sont tous en grande forme, tout comme CC l'a été durant les cinq dernières années," a dit le docteur Duane Kraemer, professeur de médecine vétérinaire qui faisait partie de l'équipe responsable du clonage de CC. "Copy Cat a toujours été un chat parfaitement normal et ses chatons sont de même."

CC n’est pas le premier chat cloné à donner naissance à une portée, toutefois : deux chats sauvages africains ont déjà été accouplés avec succès à la Nouvelle Orléans.

La santé des animaux clonés n'est pas tenue pour acquise par les scientifiques. Le processus du clonage mène à des imperfections dans la manière dont les gènes s'expriment dans l'embryon se développant, ce qui est la raison pour laquelle la vaste majorité des tentatives de clonage échouent. Sur les 87 embryons de chat clonés transférés dans des mères porteuses, seulement deux ont mené à des grossesses, et CC est le seul chat a avoir vu le jour en vie. Dolly la brebis, le premier mammifère à être cloné à partir d'une cellule adulte, est morte prépaturément d'une maladie dégénérative des poumons à l'âge de six ans.

En Grande-Bretagne, rapporte le Guardian, le comité gouvernemental sur les procédures sur les animaux voit d'un mauvais oeil le clonage d'animaux de compagnie, et a recommandé que l'on n'accorde pas de licences pour le clonage commercial. Dans un rapport sur les biotechnologies datant de 2001, il a déclaré que "nulle licence ne sera émise pour des objectifs triviaux, tels que la création ou duplications d'animaux de compagnie favoris, ou d'animaux servant de jouet, d'accessoire de mode de même que tout autre usage de ce genre."

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