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Si vous avez payé pour, vous devriez avoir le droit de le lire. C’est le raisonnement invoqué par le conseiller scientifique en chef de la Maison-Blanche, qui vient de faire franchir un pas de plus aux défenseurs de l’accès libre à la science.

L’organisme que dirige John Holdren, chargé de conseiller le président américain sur les sujets liés aux sciences a en effet publié le 22 février un mémo en faveur d’un accès plus ouvert aux recherches menées avec des fonds fédéraux.

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Tous les grands organismes de recherche des États-Unis sont invités à établir un plan pour augmenter l'accès aux résultats de leurs recherches financées par l'Etat. Dans ce texte, l'OSTP (Bureau des politiques scientifiques et technologiques de la Maison-Blanche) propose comme modèle la politique de 2008 du NIH (National Institutes of Health), le plus gros organisme subventionnaire de la recherche biomédicale: un accès libre un an après la publication, par le biais d’un dépôt dans la base de données publique PubMed. Le mémo appelle également les agences de recherche à ouvrir leurs données au public: elles ont six mois pour décider de leurs politiques à cet effet.

Pour l'OSTP, permettre ainsi au public et aux entreprises de se réapproprier ces connaissances scientifiques, pourrait même stimuler le développement économique et la création d'emplois. «Les politiques qui encouragent la réutilisation de ces actifs intellectuels, peuvent accélérer les percées scientifiques, accroître l'innovation, et promouvoir la croissance économique», lit on dans la réponse de John Holdren à une pétition pour l'accès libre aux recherches publiée le même jour. Cette pétition, lancée l’an dernier sur le site de la Maison-Blanche, avait attiré plus de 65 000 signatures.

Les réactions à cette annonce —depuis longtemps espérée par les promoteurs de l’accès libre— ont été largement enthousiastes, en particulier dans la foulée du suicide de l’activiste Aaron Swartz, qui avait fait de l’accès libre son dernier cheval de bataille.

Le bémol est qu'aucun budget n'est associé à cet objectif. Dans le mémorandum, l'unique phrase soulignée concerne «l'identification par l'agence de fonds au sein de ses budgets déjà existants pour la réalisation de ces plans.»

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