La recherche sur les cellules souches a reçu une nouvelle gifle avec une recherche passée en cinq semaines de «très encourageante» à «très douteuse».

Mais derrière ce scandale dont les causes restent encore à déterminer, il y a une illustration du processus de révision par les pairs... sans les pairs. Bienvenue sur Internet. «La science s’autocorrige instantanément», titre le 11 mars, avec un brin d’exagération, le blogue de PubPeer, une plateforme créée l’an dernier dans le but précis de commenter les recherches après leur publication —un concept qui, reconnaissent-ils, n’est qu’une version améliorée du système de commentaires des blogues. C’est ce qui s’est produit avec la recherche japonaise qui, parue dans Nature le 29 janvier, concluait que des cellules souches adultes pourraient régresser au stade d’embryon grâce à un simple bain d’acide.

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Depuis, des scientifiques ont non seulement mis en doute l’authenticité des photos, ils ont souligné la difficulté à reproduire l’expérience japonaise. Début mars, l’un des coauteurs demandait la rétractation de la recherche.

L’épisode n’est pas sans rappeler une recherche sur une «bactérie à l’arsenic» qui, après sa publication dans Science en décembre 2010, avait été, en quelques jours, descendue en flammes par des experts sur leurs blogues. Quant aux cellules souches japonaises, une enquête est en cours à l’Institut Riken, au cœur de la soi-disant percée.

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