Ce n’est pas une expertise qu’on enseigne à l’université: depuis 10 ans, John Ioannidis consacre son temps à pointer les dérapages de la communauté scientifique. Et il est optimiste.

Dans une entrevue accordée au New Scientist, celui qui fêtera bientôt cet «anniversaire» (il avait soumis à la revue PLOS Medicine, au début de 2005, un essai intitulé «Pourquoi la plupart des résultats de recherche sont faux»), affirme que la dernière décennie a vu beaucoup de disciplines poser des gestes positifs: davantage de transparence dans les données, ce qui permet à davantage de chercheurs de tenter de reproduire les travaux de leurs collègues; et davantage de collaborations à grande échelle, qui limitent le risque qu’un petit groupe ne publie prématurément des résultats. Ioannidis cite en exemple la psychologie, qui traverse actuellement une crise, en raison d’une prise de conscience du nombre élevé de recherches qui n’ont jamais pu être reproduites, donc validées.

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Il reste du chemin à faire, admet-il toutefois: le réflexe de «publier vite et souvent pour gagner en notoriété» est encore solidement implanté dans la culture du chercheur. «La science, rappelle-t-il, est une entreprise commune. Une personne n’opère pas dans le vide et ne se réveille pas un matin avec une idée que personne d’autre n’a eue avant.» ( New Scientist )

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