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La saga montréalaise du rejet d’eaux usées a fait couler... beaucoup d’encre. Elle a ému une grande partie des citoyens. Si des scientifiques ont été prompts à rappeler que le fleuve a vu pire, ils n’en sont pas moins nombreux à souligner leur malaise, sinon leur colère.

Rappelons que ce projet de déversement de 8 milliards d'eaux usées dans le fleuve a été suspendu en pleine campagne électorale par le ministère canadien de l’Environnement. Celui-ci a demandé une analyse indépendante et menacé Montréal d’une amende de six millions de dollars par jour si elle allait de l'avant avec le déversement.

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C’est en raison de travaux majeurs au centre-ville de Montréal que la municipalité et le ministère québécois de l'Environnement avaient décidé de déverser ce contenu des égouts dans le fleuve, pendant une semaine.

Huit milliards d'eaux usées, cela paraît gros, mais représente un rejet de 13 mètres cubes par seconde d’eau sale pendant une semaine, soit 0,2 % du débit du fleuve. La mesure n’a donc pas fait sourciller les scientifiques du Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique (GRIL) qui jugent « les impacts négligeables ». Un groupe de cinq chercheurs de Polytechnique a également pondu un document pour apporter des bémols. Tous s’entendent pour dire que les surverses lors des pluies abondantes ont un effet similaire.

Mais nos deux invités voient la chose d’un autre oeil: s’ils ne contestent pas les chiffres, ils soulignent que ce rejet banalise les efforts mis de l’avant depuis 20 ans pour assainir les eaux du Saint-Laurent. C’est choquant et ça envoie un bien drôle de message aux citoyens, déclarent Émilien Pelletier et Jean-Patrick Toussaint.

Il y a eu près de 1000 déversements en 2013, selon les données du ministère des Affaires municipales. Pourquoi ces déversements d’eaux non traitées sont-ils si fréquents au Québec? Que dit la législation : est-ce permis d’en déverser autant dans le fleuve ? Les autorités montréalaises savaient depuis longtemps: n’est-il pas possible de mieux se préparer ? N’y a-t-il pas des villes ailleurs, comme Toronto, Philadelphie ou même Paris, dont on pourrait s’inspirer?

Les invités:

  • Emilien Pelletier, professeur en océanographie chimique de l’Institut des sciences de la mer de l’Université du Québec à Rimouski.
  • Jean-Patrick Toussaint, Chef, projets scientifiques à la Fondation David Suzuki.

Écoutez l’émission en cliquant sur le lien ci-contre (à gauche) ou en vous abonnant sur iTunes.

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

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