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Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, bien des gens pourraient faire leur part en gaspillant moins de nourriture. Non pas à cause de ce qu’il en a coûté pour produire cette nourriture, mais à cause… du processus naturel de décomposition. 

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Des chercheurs se sont penchés sur les émissions de méthane provenant de tous ces restes de nourriture et de toute cette matière organique qui pourrit dans les sites d’enfouissement aux États-Unis. Résultat: ces émissions ont triplé depuis les années 1990, estime l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Au point où les sites d’enfouissement représenteraient aujourd’hui 15% des émissions de méthane sur le territoire américain, ce qui en ferait la troisième source en importance après la production de carburants fossiles (29%) et l’élevage de bétail (25%). 

Il y a donc moyen de faire mieux, surtout si on se rappelle que, d’après des estimations qui circulent depuis quelques années, le tiers de la nourriture produite n’est jamais consommée (un chiffre qui inclut la nourriture que nous gaspillons et celle qui ne s’est jamais rendue jusqu’au supermarché). 

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Le compostage permet certes d’économiser de l’espace dans le site d’enfouissement, mais il n’empêche pas la nourriture d’émettre du méthane à mesure qu’elle se décompose. 

Dans son rapport Quantifying Methane Emissions from Landfilled Food Waste, publié le 19 octobre, l’EPA estime que le méthane ainsi émis en 2020 équivalait au CO2 émis par 12 millions de voitures pendant la même année. 

Parmi les pistes de solution proposées aux gouvernements qui voudraient augmenter leurs chances d’atteindre leurs cibles de réduction de gaz à effet de serre: moins produire à la source (ou plus exactement, fournir des incitatifs à l’industrie pour moins produire) et réduire les pertes dans les chaînes d’approvisionnement (sur la route, dans les congélateurs, etc.). Parmi les pistes de solution qui s’adressent davantage aux individus: réutiliser ou donner ses restes, mieux les conserver, mais surtout, acheter de moins grandes quantités. 

Le thème du gaspillage alimentaire est à l’ordre du jour de la conférence annuelle sur les changements climatiques (COP28) qui a lieu cette année du 30 novembre au 12 décembre aux Émirats arabes unis.

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