Un récent rapport du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) faisait le point sur les exportations et les importations des déchets plastiques au Canada. Nos centres de tri débordent et de nombreuses matières plastiques qui ne trouvent plus preneur sont incinérées ou entreposées au loin.

On se souvient qu’à la fin de 2017, la Chine interrompait ses importations de déchets plastiques. Depuis, de nombreux pays dont le Canada, ont dû trouver d’autres filières pour entreposer et gérer tous ces encombrants déchets. 

Le rapport du CIRANO rapporte que les exportations canadiennes de déchets plastiques s’élevaient à 175 milliers de tonnes en 2022. Le Canada en importe davantage qu’il en exporte : 95 % des importations de déchets plastiques proviennent des États-Unis.

À l’échelle internationale, ce sont plus de 1,7 milliard de tonnes de déchets plastiques issus des pays de l’OCDE qui prennent la route (ou la mer) vers des pays du Sud  via des « courtiers ». Un commerce illégal qui consiste à balayer dans les pays les plus pauvres nos déchets devenus ingérables… ce qui contribue à dégrader l’environnement ailleurs, tout en se donnant bonne conscience. 

Que faisons-nous de nos déchets plastiques? Isabelle Burgun en parle avec :

• Sophie Bernard, chercheuse principale du thème Développement durable et agroalimentairen chez CIRANO et directrice scientifique du Réseau québécois de recherche en économie circulaire (RRECQ)
• Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David-Suzuki

Qu’est-ce qui avait provoqué la chute de l’exportation des déchets vers la Chine? Est-il vrai que les répercussions de ce retrait ne sont pas les mêmes partout ?

Les exportations canadiennes de déchets plastiques sont de nouveau à la hausse mais il semble qu’on en importe aussi beaucoup des Etats-Unis, pourquoi?

Il y a un problème de qualité des déchets que l’on envoie ailleurs, mais il y a aussi un problème de quantité: chez nous, le nouveau centre de tri des déchets à Lachine a du mal à respecter ses limites —et les données sont difficiles à obtenir. Pour réduire toute cette pollution plastique, est-ce un problème de comportement individuel? Sinon, quelles sont les solutions ? 

En mars 2022, 175 pays se sont engagés lors de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement à « mettre fin à la pollution plastique » d’ici 2040. Il s’agit d’un objectif ambitieux, est-il atteignable? 

Utiliser ses propres contenants, créer un système de consigne… La population serait-elle finalement prête à passer en mode zéro déchet?

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Fanny Rohrbacher Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). 

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