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– Ceux qui critiquent les compagnies pharmaceutiques ne seront pas étonnés par cette nouvelle : leur influence sur les études faisant état de l’efficacité des antidépresseurs est encore plus pesante qu’on le disait.

On sait depuis longtemps que, parmi les études publiées qui ont été financées par les compagnies, on a statistiquement plus de chances d’avoir des études qui ont conclu que le médicament était efficace (entre autres parce que beaucoup des études qui n’ont rien trouvé ne sont tout simplement pas publiées). C’est la raison pour laquelle, d’une part, il est à présent obligatoire de dévoiler les sources de financement d’une étude biomédicale et que d’autre part, les chercheurs s’appuient davantage sur des méta-analyses : c’est-à-dire une revue de plusieurs études du même sujet.

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S’appuyer sur une méta-analyse devrait en théorie garantir un équilibre entre les études financées par les compagnies et les autres, or, ce n’est pas le cas, révèlent John Ioannidis et ses collègues. Dans une revue de 185 méta-analyses sur les antidépresseurs publiée dans le Journal of Clinical Epidemiology , ils écrivent qu’un tiers d’entre elles ont été écrites par des gens rémunérés par les compagnies, et un autre tiers avait un lien, direct ou indirect, avec l’industrie. Il s’agirait, selon Ioannidis — qui s’est spécialisé depuis 10 ans dans les dérapages de la recherche — d’un phénomène récent, du moins insoupçonné jusqu’ici.

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