(ASP) - Le débat autour de l’euthanasie vient d'être relancé en Grande-Bretagne, alors qu’une femme de 42 ans, atteinte d’une maladie dégénérative du système nerveux, a porté plainte pour le traitement humiliant et dégradant, qu'elle juge contraire à la Charte Européenne des Droits de l’Homme: ce traitement, c’est... l’obligation de vivre sa propre vie.

Diane Pretty, incapable désormais de se déplacer, de se nourrir seule et presque de parler, souhaiterait donc une modification de la législation afin que son mari puisse "l’aider à mourir dignement", sans qu’il risque une peine pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité.

Vendredi dernier, 31 août, elle remportait une première victoire, alors que la Haute Cour de Londres autorisait l’examen de sa requête.

Le problème reste épineux, même s’il est devenu moins tabou depuis la récente légalisation de l’euthanasie par les Pays-Bas (la mort assistée y est acceptée, à condition que le patient n’ait plus aucun espoir de rémission, soit jugé mentalement apte à prendre une telle décision et qu’il ait reçu l’avis d’au moins deux médecins ayant connaissance de son dossier). Le risque d’une dérive reste en effet toujours présent, particulièrement dans les cas où le malade devient une charge pour ses proches…

avec la collaboration de Régis Philippe