Semaine du 8 janvier 2001

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Jupiter: mon océan est plus gros que le tien!

(ASP) - Décidément, ça pleut, autour de Jupiter. Après Europe, cette lune de Jupiter dont on croit depuis 25 ans qu'elle cache un océan, voici que Ganymède, une autre lune de Jupiter, cacherait elle aussi un océan. Seule consolation pour les fans d'Europe: l'océan de Ganymède serait beaucoup moins gros -et la possibilité d'y trouver de la vie serait, par conséquent moins brillante.

Mais tout de même. Voilà qu'on se retrouve avec un deuxième monde -Ganymède est, après tout, aussi grosse que la planète Mercure- qui pourrait contenir de l'eau liquide, à près de 800 millions de kilomètres du Soleil -soit six fois plus loin que la Terre. L'eau serait-elle un matériau à ce point banal ?

En fait, oui, elle l'est, et ce n'est pas vraiment une découverte. Il y a longtemps que les astronomes en sont arrivés à cette conclusion, entre les comètes qui ne sont autres que des boules de neiges sales, les anneaux de Saturne qui sont composés en bonne partie de glace, et les lunes de Jupiter et d'autres planètes qui sont souvent recouvertes d'une couche de glace plus ou moins épaisse.

Mais entre la glace et l'eau, qui nécessite tout de même une température minimale de 0 degré -ce qui, dans le cosmos, est chaud- il y a une marge. Or, l'annonce, en décembre, que Ganymède pourrait elle aussi cacher sous sa surface un océan -donc, de l'eau, et non de la glace- a fait frémir planétologues et chercheurs de vie extra-terrestre. Et a rappelé que nous savons encore fort peu de choses sur la formation des planètes.

Au cours du congrès annuel de l'Union géophysique américaine, les chercheurs dirigés par Margaret Kivelson, de l'Université de Californie à Los Angeles, ont présenté leurs données sur cet océan d'eau salée, données déduites de l'analyse des champs magnétiques de Ganymède. L'océan apparaît beaucoup moins "prometteur" que celui d'Europe, ont-ils précisé, sans qu'on sache trop pourquoi : il serait peut-être enfoui à 170 kilomètres sous la surface, contre 10 à 20 kilomètres sur Europe. Et il serait coincé entre deux couches de glace, alors que sur Europe, on présume que ce mythique océan ­que personne n'a encore vraiment observé, est-il besoin de le rappeler- serait en-dessous d'une couche de glace, mais reposerait sur le roc. Un roc qui pourrait lui-même être secoué par une activité volcanique, ce qui entretiendrait une certaine chaleur.

Toutes ces données et toutes ces déductions reposent sur les observations renvoyées mois après mois par la sonde américaine Galileo, en orbite autour de Jupiter depuis décembre 1995.

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