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Le 12 juillet 2001



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Un hallucinogène attire les scientifiques

(ASP) - LIBREVILLE - Le Laboratoire universitaire de la tradition orale (LUTO) du Gabon, s'est récemment penché sur les vertus de l'Iboga, également appelée "bois sacré", une plante hallucinogène qui suscite un intérêt croissant dans les milieux scientifiques américains et japonais. L'Iboga, qui pousse en Afrique centrale et principalement au Gabon, vient d'être inscrite au patrimoine national. Le ministère de la Santé du Gabon a été chargé ''de tout mettre en œuvre pour protéger ce produit au plan international, et mettre fin à son exportation illicite''.

C'est que l'Iboga, petit arbuste à latex abondant et à odeur vireuse, qui peut atteindre 1,50 mètre de haut, s'est révélé efficace pour lutter contre la dépendance aux drogues. Mais l'absorption abusive de ses racines peut plonger le sujet dans un état d'excitation violente... Les porcs-épics et les gorilles l’ont bien compris, eux qui recherchent souvent cette racine dans la brousse…

La plante est liée à l'art sacré gabonais. ''L'absorption de l'Iboga permet le "voyage" au pays des ancêtres… La plante est employée uniquement par les guérisseurs dans un but diagnostic ou dans un but thérapeutique. Les adeptes du "bwiti" en consomment avant chaque séance, ce qui leur donne une certaine souplesse, de l'agilité et de l'endurance'', explique le Dr Alphonse Louma, président d'une association active de lutte contre la toxicomanie au Gabon. L'Iboga est couramment utilisée par les chasseurs comme stimulant neuro-musculaire… et, une chose en entraînant une autre, ils sont convaincus qu'elle sert… d'aphrodisiaque.

L’intérêt que lui porte aujourd’hui la communauté internationale ''est dû à ses propriétés pharmacologiques, en particulier à deux alcaloïdes extraits de sa racine: l'ibogaïne et la tabernanthine, qui agissent sur le système nerveux'', explique le Pr Noël Gassita, pharmacien-biologiste. A faible dose, ''l'Iboga exerce une activité psychostimulante qui se traduit par une légère ébriété. Avalée à forte dose, la racine de l'Iboga produit une excitation cérébrale plus grande, suivie d'hallucinations, de tremblements convulsifs... A très forte dose, la mort survient par arrêt respiratoire."

A terme, certains croient que ce "bois sacré" pourrait remplacer la méthadone, actuellement utilisée pour soulager les toxicomanes. "L'Iboga a fait l'objet en 1999, aux Etats-Unis, d'un colloque scientifique auquel ont participé des scientifiques gabonais et ceux d'autres pays", explique le Dr Serge Aimé Issembé. A la suite d'un séminaire organisé par le LUTO à Libreville, il a été démontré que la consommation de l'Iboga n'entraîne pas de phénomène de dépendance.

L'Iboga, qui se présente sous forme de deux variétés pousse, en plus du Gabon, au sud du Cameroun, au Congo, en Guinée Equatoriale et en Centrafrique.

Antoine Lawson

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