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L'Amérique avant Clovis

(ASP) - Les preuves les plus solides d'une présence humaine en Amérique remontent à 12 000 ans. Mais depuis quelques années, quelques sites archéologiques -une demi-douzaine, en Amérique du Nord et du Sud- prétendent détenir la preuve d'une occupation plus ancienne encore. Les preuves sont généralement minces, et leur interprétation sujette à controverse. Mais de plus en plus, ces sites luttent pour leur reconnaissance.

La revue Science donnait en exemple, la semaine dernière, le cas d'Al Goodyear, un archéologue discret de l'Université de Caroline du Sud, dont la carrière a pris un virage radical en mai 1998, lorsqu'il a commencé à explorer un site archéologique appelé "Topper". Là, sur les rives de la rivière Savannah, son équipe et lui déterrèrent des lamelles de pierre -peut-être l'équivalent d'alors de nos aiguilles- et autres outils, ou objets ressemblant furieusement à des outils. Et ce, dans une couche géologique vieille de 15 500 ans. Les sceptiques ne contestent pas cette datation, mais se demandent plutôt, faute d'outils plus conventionnels pour des hommes de cette époque -les pierres appelées bifaces, par exemple- s'il s'agit vraiment d'outils ou d'objets travaillés par le temps.

Goodyear, lui, est monté au créneau pour défendre sa découverte. Et s'est retrouvé du coup dans le camp des archéologues un peu marginaux, partisans d'une occupation de l'Amérique "avant Clovis" -du nom de ce site du Nouveau-Mexique ayant donné des artefacts vieux de 12 000 ans. Une position qui pourrait apparaître noble et courageuse... si ce camp existait vraiment.

Parce que parmi ceux qui défendent l'existence de sites archéologiques nord-américains vieux de plus de 12 000 ans, l'unanimité est loin de régner... quant à l'existence de ces mêmes sites. Par exemple, il se trouve des défenseurs du site de Monte Verde, dans le Sud du Chili -qu'eux évaluent à 12 500 ans- pour juger peu solides les preuves récoltées par Al Goodyear pour son propre site. Monte Verde est pourtant le plus complet parmi cette demi-douzaine de sites controversés, et celui qui est sans doute le plus avancé sur la voie d'une reconnaissance "officielle", après deux décennies de travail de la part de Tom Dillehay, de l'Université du Kentucky.

Le problème est en effet là : tout le monde ne s'entend pas sur ce qu'est une preuve solide, de sorte que même si tout le monde admet que des Amérindiens auraient pu franchir le détroit de Bering bien avant la date estimée -qui correspond à une très courte période pendant laquelle le passage "à pied" était dégagé par les glaciers- tout le monde aimerait bien pouvoir le prouver, ce qui n'a pas encore été le cas.

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