(ASP) - Ce n’est pas de la drogue, mais ça vaut 3000 fois plus cher que de l’or. Selon un reportage de la BBC, il existerait un trafic international... de météorites. A une extrémité du réseau, des gens voleraient des cailloux spatiaux dans les laboratoires et les musées, et à l’autre extrémité, des collectionneurs seraient prêts à payer plus de 10 000$ le gramme. L’enquête de la BBC a mis le doigt sur deux vols majeurs, survenus au cours des six derniers mois, en Afrique du Sud et en Allemagne : le premier impliquait pas moins de 150 pièces. Et des experts interrogés s’entendent pour dire que si on trouve des gens prêts à payer pareille somme, ce phénomène ne pourra que prendre de l’ampleur.

Avec l’aide d’Internet, qui permet de faire circuler l’information plus facilement et aux quatre coins du monde, "les gens sont capables d’acheter et de vendre des météorites internationalement", avance la Dr Monica Grady, directrice du Programme des météorites et micro-météorites au Musée d’histoire naturelle de Londres. "C’est plus facile, par exemple, d’aller au Sahara pour prendre des météorites, les ramener et les vendre."

Les 150 " cailloux " volés en Afrique du Sud l’ont été dans un musée. Ils comptaient parmi eux une météorite fer-nickel —plus rare que les météorites faites seulement de roc- découverte dans la province du Cap, et décrite comme "scientifiquement sans prix". Quant au vol survenu en Allemagne, il s’agissait d’une seul pierre, dérobée à un collectionneur privé.