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Le 21 mai 2001



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Le grand départ des Vikings

(ASP) - Connaissez-vous le Pompeï des Vikings ? C’est le nom que la presse scandinave donne depuis quelques années à un site archéologique du Groenland. Les artefacts n’ont rien de commun avec la splendeur de la cité romaine détruite par le Vésuve il y a 2000 ans, mais ils contribuent peu à peu à lever le voile sur un mystère historique: qu’est-il arrivé aux Vikings du Groenland ?

Peu avant l’an 1000, une poignée de ceux-ci, venus d’Islande, ont en effet colonisé l’île aujourd’hui glacée, mais à l’époque plus hospitalière. La côte Ouest du Groenland aurait abrité jusqu’à 1500 personnes. On en retrouve aujourd’hui encore bien des restes: bâtiments, outils et même des traces écrites, en Scandinavie et jusqu’au Vatican, qui témoignent d’une colonie vivante et dynamique, pendant au moins 300 ans.

Et puis après, plus rien. Lorsqu’en 1492, Christophe Colomb "découvre" l’Amérique, les Vikings sont disparus du Groenland.

Les historiens en débattent depuis le siècle dernier. Ont-ils été massacrés par les indigènes ? Le refroidissement du climat les a-t-il forcés à abandonner une colonie moribonde ? Le site archéologique dont il est question ici, à Nipaatsoq, à environ 80 kilomètres à l’Est de la capitale, Nuuk, est en train d’apporter des réponses. Jadis une ferme, ce site recouvert par les sables glacés au début des années 1400, découvert en 1990 par deux chasseurs et étudié depuis 1996, révèle, après six siècles de silence, des traces d’une vie quotidienne tout ce qu’il y a de banal.

"C’est comme si les Vikings avaient simplement empaqueté les choses qu’ils voulaient prendre avec eux, et puis étaient partis", résumait récemment pour le New York Times le Dr Jette Arneborg, archéologue principal du projet, depuis le Musée national du Danemark, à Copenhague, où elle étudie certains des 2000 objets retrouvés là-bas. "Nous ne pouvons observer aucun départ désordonné. Nous trouvons des objets brisés, des objets qu’il n’aurait pas été important de laisser derrière soi." Par exemple, des clefs et des serrures de coffres, lesquels ont sans doute protégé des objets de valeur —mais pas d’objets de valeur, ce qui suggère qu’on a eu le temps de les emporter.

Autrement dit, ces artefacts confirment l’hypothèse d’un départ organisé, un exode réfléchi, sans doute en raison du froid —un "mini-âge glaciaire" s’installe sur l’hémisphère Nord à partir de l’an 1300- et non une fuite improvisée. "Il semble que tous les habitants soient partis paisiblement", ajoute le Dr Joel Berglund, seul archéologue groenlandais de l’équipe.

Plusieurs artefacts de ces fouilles, au Groenland et ailleurs, font actuellement le tour de l'Amérique du Nord, dans le cadre d’une exposition ouverte l’automne dernier à l’Institut Smithsonian de Washington, et qui doit s'arrêter dans une demi-douzaine de grandes villes, dont Ottawa.

  • L'Agence Science-Presse a publié l'an dernier un article disponible uniquement pour les abonnés:
    Des Vikings sur la Terre de Baffin?

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