(ASP) - Les décodeurs du génome humain sortent peu à peu de leur bulle. Le congrès annuel du Projet Génome humain, le fameux HUGO, a ouvert pour la première fois ses portes au grand public, en invitant les gens à venir exprimer leurs espoirs et leurs craintes dans le cadre d’une séance spéciale.

Le congrès a lieu cette année à Edimbourg, en Ecosse, patrie de Dolly-la-brebis.

La décision n’était pas innocente, puisqu’il s’agit du premier congrès de ce consortium international vieux de plus d’une décennie, depuis l’annonce du " décodage " complet du génome humain. Au-delà des promesses, et elles sont nombreuses —révolution médicale, médicaments " personnalisés " en fonction de vos gènes- il y a aussi des craintes, moins souvent exprimées par les scientifiques. Et il y a le fait que les gens réalisent rarement que, promesses autant que craintes, il faudra encore 10 à 15 ans avant de les voir se réaliser.

La Montréalaise Bartha Maria Knoppers, spécialiste mondiale de l’éthique et présidente du Comité d’HUGO sur l’éthique en recherche, est l’une de celles qui, depuis un an, a tiré une autre sonnette d’alarme: les risques liés à la protection (ou l’absence de protection!) des renseignements génétiques personnels.

Mais le public, rapporte la BBC, ne s’est pas bousculé au portillon: les conférences sont restées d’un niveau assez élevé, et plusieurs des personnes de la région qui se sont déplacées étaient elles-mêmes des spécialistes, des étudiants ou des médecins. Une occasion manquée...