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Le 3 décembre 2002


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Alerte malaria

(Agence Science-Presse) - Il n'y a pas que le sida qui doit susciter l'indignation (voir la manchette). Il y a la malaria. Elle aussi fait des ravages dans les pays les plus pauvres, particulièrement en Afrique, et elle aussi pourrait être combattue avec des médicaments efficaces, si seulement les pays riches voulaient bien injecter un peu d'argent.

L'Initiative multilatérale contre la malaria, une créature de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a profité de son troisième congrès pan-africain, en novembre, pour lancer un nouvel appel à l'aide: la lutte doit s'intensifier sur les plus pauvres parmi les plus pauvres, ont-ils dit depuis Arusha, en Tanzanie, qui réunissait la plus importante cohorte d'experts de cette maladie (950) jamais réunis en un seul endroit. Ce qui n'a pas empêché les médias du Nord d'y consacrer une totale indifférence...

"L'Afrique elle-même doit prendre le défi en charge", a insisté Ebrahim Samba, directeur régional pour l'Afrique de l'OMS. Dépenser l'argent actuellement utilisé pour l'armement serait un bon départ, a-t-il donné en exemple...

Depuis 1997, grâce à l'Initiative contre la malaria, les actions ont repris du poil de la bête, reconnaissait la semaine dernière la revue Nature, comme elle l'avait fait il y a quelques semaines (voir ce texte), au moment du décodage du génome du parasite responsable de la transmission de la malaria. Mais c'est encore insuffisant: le mal continuer de tuer des milliers d'enfants... chaque jour! Et l'objectif d'éradiquer la malaria d'ici 2010, semble encore très utopique: aucun vaccin n'est en vue avant au moins une décennie, de sorte que seuls des efforts sur le terrain devront être envisagés en priorité: éliminer les insectes qui sont les vecteurs du parasite et surtout, obtenir les fonds pour soigner les personnes atteintes le plus tôt possible plutôt que... pas du tout.

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