Retour au sommaire des capsules

(Agence Science-Presse) - Les astronomes protestent depuis des années contre la pollution lumineuse: celle qui empêche, dans de plus de régions du globe, d'observer le ciel étoilé. Et leur combat est souvent passé inaperçu. Mais voilà qu'ils sont rejoints par les biologistes.

Le dernier congrès de l'International Dark-Sky Association (IDA), qui avait lieu en octobre à Boston, a en effet vu défiler des chercheurs venus de domaines aussi étranges que le cancer du sein ou les oiseaux migrateurs.

Il faut dire que l'IDA n'est plus ce qu'elle était. Depuis sa fondation en 1988, elle est passée d'un organisme marginal à un regroupement interdisciplinaire et international. Cette année, les organisateurs du congrès avaient volontairement fait un effort pour démontrer qu'ils n'étaient pas tous des astronomes: une seule des 40 présentations portait sur l'astronomie!

Soit. Mais si on peut intuitivement saisir l'impact que peut avoir un éclairage nocturne trop intense sur les oiseaux migrateurs, on voit mal ce qu'un expert en cancer du sein peut trouver à l'IDA. Interrogé par la revue Nature, l'expert en question, Richard Stevens, de l'Université du Connecticut, explique où en est la recherche sur les causes possibles de l'accroissement des cancers du sein que vit le monde industrialisé, et pointe ensuite du doigt le fait qu'une exposition à la lumière pendant la nuit peut perturber le cycle normal de sécrétion d'une hormone appelée la mélatonine. Cette hormone est liée à notre horloge biologique. Or, une hypothèse récente associe de trop faibles niveaux de mélatonine au développement du cancer du sein.

Qui a dit que les astronomes ne s'intéressaient qu'à des choses lointaines et inaccessibles?

En manchette cette semaine:

La réduction des gaz à effet de serre a du plomb dans l'aile

Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois

Voyez aussi nos nouvelles québécoises