L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 12 septembre 2002



Retour au sommaire des capsules

Patience et longueur de temps...

(Agence Science-Presse) - Les cellules-souches ont encore du chemin à faire, avant de devenir le traitement-miracle qu'on nous promet. Après une période optimiste, au cours de laquelle de nombreuses études voyaient dans ces cellules des propriétés inattendues, capables par exemple de réparer des tissus de notre corps, voilà que d'autres études vont dans le sens exactement inverse.

Si elles avaient vraiment les qualités qu’on leur prête, ces cellules pourraient devenir la clef de traitements contre des maux tels que l’Alzheimer (en régénérant littéralement des morceaux de cerveaux malades) ou le Parkinson. Elles pourraient servir à faire "pousser" des morceaux de peaux qui seraient ensuite greffés sur des grands brûlés, ou elles auraient pour objectif de "reboucher" un muscle cardiaque endommagé à la suite d’une attaque.

Mais ont-elles vraiment ces capacités? Pour le biologiste Irving Weissman, de l’Université Stanford (Californie), lui-même spécialiste des cellules-souches, toutes les expériences menées jusqu’ici devront être reprises à zéro, avant d’espérer voir des médecins employer ces cellules comme traitements. Trop d’expériences auraient été menées, selon lui, avec des groupes d’animaux trop petits, ou suivant des méthodologies bâclées. Dans leur hâte à publier, certains chercheurs "n’ont peut-être pas été aussi rigoureux qu’ils auraient dû l’être", déclare prudemment, pour la revue Nature, Tariq Enver, de l’Institut de recherche sur le cancer, à Londres.

Rappelons qu’une cellule-souche est une cellule d’un embryon, qui ne s’est pas encore spécialisée et qui, pour cette raison, pourrait devenir n’importe quoi: poumon, rein, foie, morceau de peau, etc. Cela, au moins est clair. Ce qui l’est moins, c’est jusqu’à quel point certaines cellules adultes —plus faciles à obtenir, et au prix de moins de controverses- ont aussi cette propriété. Par exemple, l’an dernier, une recherche qui avait obtenu beaucoup d’attention, signée Diane Krause, de l’Université Yale, avait rapporté qu’une cellule-souche extraite de la moelle épinière d’un adulte, et dont la fonction normale est de produire du sang, avait pu être amenée à produire des fragments de rein, de poumon et de peau. Aujourd’hui, c’est une des études que remet en doute l’équipe d’Irving Weissman: employant une méthode différente de sa collègue, il n’est arrivé à produire que huit microscopiques cellules... avec trois souris.

Rien de tout cela ne sonne le glas des cellules-souches adultes. Mais les prochains chercheurs qui seront tentés d’annoncer des résultats spectaculaires vont devoir jouer de beaucoup de prudence...

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

En manchette cette semaine:

Lutter contre l'absurde: an 2


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site