Un traitement pour le clonage
(ASP) - C'est la percée qu'attendent
avec impatience, depuis des années, tous les
défenseurs du clonage thérapeutique -c'est-à-dire
non pas le dédoublement d'un être humain,
mais le dédoublement de ses cellules, à
des fins médicales. Des chercheurs américains
sont parvenus à reconstruire
le système immunitaire d'une souris après
lui avoir cloné ses propres cellules.
C'est une première. Jusquici,
quand on parlait de ces fameuses cellules-souches, cétait
toujours pour dire quen théorie, on pourrait
un jour sen servir pour produire des organes ou
dautres cellules à volonté, et ainsi,
appliquer divers traitements. Mais à présent,
un pas de plus a été franchi et
les partisans du clonage thérapeutique ne
manqueront pas de sen servir pour ajouter à
un débat déjà enflammé.
"Cela semble très prometteur
pour une thérapie sur des humains", a déclaré
William Rideout, de lInstitut Whitehead de recherche
biomédicale à Cambridge (Massachusetts),
où a été réalisée
la recherche, dont les résultats sont parus dans
la dernière édition de la revue Cell.
La technique consiste à prélever
une cellule saine de la souris, à en extraire
son code génétique, à insérer
ce code génétique dans un ovule dont le
code génétique a été retiré,
et à fertiliser lovule. Le
résultat est un embryon qui est le double génétique
du patient par conséquent, un embryon
dont on peut prélever les cellules-souches (ces
cellules qui ne se sont pas encore spécialisées,
qui nexistent quau premier stade de vie
de lembryon) et les injecter dans le patient.
En loccurence dans sa moelle épinière.
La technique utilisée sur cette souris, afin
de réparer son système immunitaire, pourrait
en théorie être utilisée pour réparer
des dommages au cerveau créés par le Parkinson
ou lAlzheimer.
Evidemment, le fait que la technique ait
été pour la première fois réussie
nenlève rien à ce qui constitue
le coeur du problème pour les opposants: pour
réussir ce clonage thérapeutique, il faut
produire un embryon. Et qui dit embryon...