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Le 23 avril 2002



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Les grenouilles disséquées par un herbicide

(ASP) - Les grenouilles ont la vie dure. Partout à travers le monde, se multiplient depuis des décennies malformations, problèmes de reproduction, décès prématurés... La liste est longue, et le déclin de multiples populations de batraciens est généralisé, sans qu’on soit arrivé à pointer une cause unique. Il y a en fait plusieurs causes, et on vient d’en identifier une autre, fort inquiétante parce qu’elle est répandue... dans toutes les banlieues et tous les champs: un des herbicides les plus populaires des États-Unis, l’atrazine, perturbe le développement sexuel des grenouilles. Même à faibles doses.

Perturber le développement sexuel, cela veut dire, en clair, que les mâles développent des organes sexuels propres aux femelles —ou une partie. Ou un mélange des organes mâles et femelles.

Quelque 27 000 tonnes de ce produit sont répandues chaque année, par exemple dans les champs de maïs, afin de les débarrasser de leurs mauvaises herbes. Quelque 80 pays l’utilisent aussi en grande quantité. Par contre, ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve sur la liste des produits potentiellement dangereux, puisqu’il est interdit en Allemagne, en France, en Italie, en Suède, en Norvège et en Suisse, depuis qu’on a découvert que des résidus subsistaient dans l’eau potable. Et depuis que l’on sait que l’atrazine a la capacité de perturber les hormones sexuelles.

Tyrone Hayes et ses collègues de l’Université de Californie à Berkeley ont exposé des tétards africains à de l’eau contenant différents niveaux d’atrazine. Ils se sont aperçus qu’il suffisait d’une partie par milliard pour entraîner, chez les mâles, le développement d’ovaires, en plus de leurs testicules. Au-dessus d’une partie par milliard, leur larynx —indispensable pour appeler la femelle- ne se développait pas toujours normalement. L’étude est parue dans l’édition du 16 avril des Proceedings of the National Academy of Sciences.

De toute évidence, si certains pays ont déjà jugé que le risque était suffisamment élevé pour justifier l’interdiction de ce produit, on peut se demander, à la lumière de ces nouveaux résultats, si les autres oseront encore le maintenir en circulation (l’Agence américaine de protection de l’environnement le "réévalue" depuis 1999). D’un autre côté, il est vrai que les grenouilles ne pèsent pas d’un grand poids aux élections...

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