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Le 30 juillet 2002



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Pas de fusion froide pour cette fois

(ASP) - C'est, cette fois, clair et net: l'expérience controversée d'il y a quelques mois (voir ce texte), qui alliait petites bubulles et fusion nucléaire, était une erreur. Toutes les tentatives de la reproduire se sont soldées par un échec. Avec elle, meurt un autre bel espoir d'une fusion "à froid"… et d'une solution magique à toutes nos futures crises d'énergie.

Au moins, cette fois-ci, la controverse a-t-elle été mieux contrôlée. Au contraire de l'histoire de "fusion froide" d'il y a 12 ans qui avait enflammé les imaginations, il a rapidement été compris, cette fois-ci, que rien n'était certain, que tout était encore au stade des hypothèses et que, de toutes façons, à un million de degrés Celsius, il était difficile de parler de fusion "froide".

En gros, il s'était produit ceci en mars dernier: des physiciens nucléaires américains et russes, au Laboratoire national Oak Ridge, dans le Tennessee, avaient affirmé avoir réalisé une fusion nucléaire dans un banal récipient contenant un liquide organique chauffé à un million de degrés. Or, la fusion nucléaire est ce processus qui se produit en permanence au cœur des étoiles (et qui explique qu'elles brillent). Les scientifiques n'arrivent à reproduire ce processus qu'à des milliards de degrés Celsius, au cœur de gigantesques appareils coûtant des sommes énormes. Nos physiciens, eux, avaient employé une méthode impliquant ce qu'on appelle la cavitation acoustique, un phénomène par lequel des ondes sonores passant à travers un fluide créent des bulles minuscules. Sous certaines conditions, ces bulles envoient un infime jet de lumière lorsqu’elles éclatent: on appelle cela la sonoluminescence. En théorie, il suffirait de réunir les bonnes conditions pour que ces bulles atteignent des températures et une pression extrêmement élevées –juste assez pour provoquer une fusion nucléaire. C'est ce qu'affirmaient avoir réussi ces chercheurs, et s'ils avaient raison, c'était une révolution scientifique majeure.

Mais avaient-ils raison? Déjà, en mars, nous rapportions que des collègues à eux avaient tenté de reproduire leur expérience, et avaient échoué. D'où la controverse: pourquoi diable Science avait-elle accepté de publier tout cela?

Cette fois, la cause est entendue. D'autres experts en sonoluminescence, à l'Université de l'Illinois, rapportent dans Nature avoir utilisé une autre méthode pour tenter de mesurer cette hypothétique énergie expulsée par le liquide lorsqu'éclatent les bulles. Ils ont ainsi pu mesurer les conditions sous lesquelles une telle réaction est théoriquement possible. Il en ressort que la température dans une telle bulle n'atteint pas le million de degrés, mais 15 à 20 000, ce qui indique qu'il y a encore du chemin à faire. Et que même ainsi, la quantité d'énergie produite serait encore extrêmement faible.

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