La carte du chien
(Agence Science-Presse) - Prochains sur
la liste du décodage: les génomes de la
vache et du chien. Après les humains, les souris,
les rats, le plant de riz et plusieurs centaines de
bactéries, deux bestioles plus familières
se hissent tout en haut de la liste des priorités
des décodeurs de gènes.
Chaque chercheur à travers le monde
a bien sûr sa bestiole favorite. Et chacun est
en mesure de démontrer pourquoi le décodage
du génome de cette bestiole serait infiniment
utile à l'humanité. Au cours des dernières
années, les projets soumis à l'Institut
national de recherche sur le génome humain, aux
Etats-Unis, n'ont donc pas manqué.
Les "gagnants", annoncés la semaine
dernière, viennent donc se joindre au poulet,
au chimpanzé, à l'abeille, à l'oursin
de mer et à 15 espèces de fougères,
eux aussi sur la liste des êtres vivants dont
le décodage est jugé prioritaire. Ce qui
signifie qu'elles auront plus de chances d'obtenir de
plus grosses subventions, de meilleurs budgets de recherches,
davantage de chercheurs, etc.
Cela ne permet pas pour autant de dire
quand ces différents génomes seront complétés,
puisque la vitesse à laquelle avanceront ces
travaux repose encore sur plusieurs inconnues.
En théorie, chacune de ces bestioles,
aussi bien l'oursin de mer que la vache, pourrait contenir
des gènes, ou des séquences de gènes,
qui permettraient
de mieux comprendre nos propres gènes -puisque
nous avons beaucoup en commun avec tous ces êtres,
même le plus humble. Plusieurs maux qui affligent
les humains sont aussi présents chez le chien
(on en dénombre 400) ou l'oursin de mer -parfois
vaincus, chez ces bestioles, depuis des millions d'années,
auquel cas le gène-clef peut devenir plus facile
à identifier. Dans d'autres cas, une connaissance
pointue de ces génomes est attendue avec impatience
par les agriculteurs -la vache, par exemple- ou les
botanistes -les fougères, par exemple.