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Le 6 novembre 2003


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Le Canada se retire de la fusion

(Agence Science-Presse) - La course à la fusion nucléaire vient probablement de perdre un joueur. Selon diverses sources, le Canada s'apprête à retirer ses billes du projet international de réacteur à fusion nucléaire, le projet ITER, laissant seuls en lice l'Europe et le Japon.

En 2001, le Canada avait offert un site, celui de Clarington, en Ontario, comme lieu d'installation possible du futur prototype de réacteur ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor). La construction de ce réacteur expérimental demandera environ 10 ans et coûtera plus de 5 milliards $ US. C'est au début de 2004 que devrait en théorie se faire le choix du pays d'accueil -si, d'ici là, les Européens arrivent à s'entendre entre l'Espagne et la France (voir ce texte).

La fusion nucléaire, c'est l'énergie qui alimente les étoiles. Une énergie inépuisable mais très difficile à maîtriser: c'est un rêve que poursuivent les physiciens depuis un demi-siècle. Les réacteurs nucléaires actuels et les bombes atomiques fonctionnent plutôt suivant le principe de la fission nucléaire. Son principal défaut réside dans les déchets radioactifs qu'elle génère.

Où qu'il soit construit, ce réacteur n'alimentera pas grand-chose en électricité: ce sera un réacteur expérimental. La plupart des experts s'entendent pour dire qu'il faudra encore des décennies, peut-être 50 ans, avant d'espérer voir une utilisation à grande échelle de la fusion nucléaire.

Le gouvernement fédéral du Canada et le gouvernement ontarien s'étaient dit prêts à garantir 1,5 milliard$ US en prêts aux autres pays participant au projet ITER (parmi eux, la Russie, la Chine et les Etats-Unis), mais ils ont peu avancé en espèces sonnantes et trébuchantes, au grand déplaisir des partisans du projet, qui voient l'échéance de 2004 approcher. Les élections provinciales en Ontario, le mois dernier, ont également relégué le projet loin derrière bien d'autres priorités, reprochait récemment, dans les pages de Nature, Murray Stewart, directeur de l'organisme à but non lucratif ITER Canada.

Le Canada est membre du consortium ITER depuis 1992, mais n'a jamais abrité un regroupement très bruyant d'experts en fusion nucléaire. Son retrait, si retrait il y a, ne menace donc pas le projet international ITER, mais décevra plusieurs chercheurs et universitaires chez lui.

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