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Le 9 avril 2003


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Pneumonie atypique: un échange d'informations digne du XXIe siècle

(Agence Science-Presse) - La réaction à ce mystérieux virus venu de Chine, qu'on appelle encore pneumonie atypique, a été fort rapide, compte tenu des circonstances: en l'absence de toute collaboration du gouvernement chinois, et en dépit d'une incertitude sur la cause de cette maladie et sur la façon dont elle se propage, il s'est écoulé, souligne le New England Journal of Medicine dans son dernier éditorial, seulement trois jours entre l'alerte lancée par l'Organisation mondiale de la santé (12 mars) et l'arrivée dans le Sud de la Chine des premières équipes du Centre de contrôle des maladies d'Atlanta (CDC) et de l'OMS. Le 24 mars, des scientifiques du CDC et de l'Université de Hong Kong annonçaient avoir isolé un coronavirus. Le 1er avril, le processus par lequel ce virus encore inconnu se propage commençait à être détaillé et on avait la certitude qu'il s'agit d'un coronavirus distinct de tous ceux connus (voir ce texte). Le tout, grâce à une collaboration sans précédent de laboratoires dans une dizaine de pays.

"Ce qui est encore plus impressionnant que la vitesse des découvertes scientifiques, c'est l'échange d'information quasi instantané qui a soutenu chaque étape de ce processus." Les principaux organismes nationaux et internationaux, les laboratoires, les hôpitaux, ont diffusé pratiquement à la minute des informations destinées aux cliniciens, aux autorités sanitaires, aux voyageurs, et à plusieurs autres intervenants. "L'usage d'Internet, s'extasie le Dr Julie Louise Gerberding, qui signe l'éditorial, a accéléré l'échange d'information et a contribué à résoudre les problèmes posés par l'absence de synchronisation dans les activités d'enquêteurs vivant dans des fuseaux horaires différents." Images et résultats échangés entre laboratoires par l'intermédiaire de sites web sécurisés, vidéoconférences avec les chefs d'opérations à l'OMS et au CDC, diffusions par satellite et par le web...

Les virus sont peut-être entrés au XXIe siècle, avec cette propagation étonnamment rapide que l'on doit aux voyages en avion. Mais leurs ennemis y sont aussi, avec tout l'attirail que leur permettent les nouvelles technologies.

Reste tout de même que plus de 100 personnes sont mortes, et que le bilan n'a pas fini de s'allonger. Nous sommes devenus très rapides, mais le sommes-nous suffisamment, s'interroge le Dr Gerberding. Si cette épidémie n'est âgée, comme on le soupçonne, que de quelques mois, il est trop tôt pour conclure quoi que ce soit sur son étendue et sa vigueur. Mais nul doute que lorsqu'on en saura plus, on pourra pointer les moments où les experts ont erré, les malades qu'il aurait fallu isoler plus tôt, voire les bâtiments qu'il aurait fallu mettre en quarantaine. "En dépit de notre longue expérience avec d'autres infections virales respiratoires, nous n'avons aucune stratégie préventive dont l'efficacité ait été démontrée, à l'échelle d'une population."

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