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semaine du 17 novembre 2003



Pollution humaine

Eh bien oui, pour ceux qui en doutaient encore, l'humain influence le climat. Il y a fallu du temps, mais des scientifiques ont finalement pu dégager une corrélation, pour le XXe siècle nord-américain.

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La plupart des réchauffements observés sur ce continent entre 1900 et 1949 étaient "probablement le résultat de variations climatiques naturelles". Toutefois, les changements observés entre 1950 et 1999 ne collaient pas, eux, aux variations naturelles du reste de la planète. Il est impossible de les expliquer par la nature seule, écrivent David J. Karoly, de l'École de météorologie de l'Université de l'Oklahoma et ses collègues australien, britannique et américains, dans une étude publiée récemment par Science.

Et une seconde étude publiée quelques jours plus tard dans le Journal of Climate, vient appuyer cette équipe internationale: on y lit que la hausse des températures dans la couche basse de l'atmosphère suit en parallèle la hausse enregistrée à la surface –celle qui nous intéresse.

Le fait de remonter d'un siècle en arrière n'est pas innocent, puisque les modèles courants font toujours le même calcul: depuis un siècle, la température moyenne à la surface du globe a augmenté d'un degré Celsius. Et les opposants à la lutte contre les gaz à effet de serre de répéter que la Terre s'est maintes fois réchauffée ou refroidie d'elle-même au cours de son histoire, de sorte qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

Il faut pourtant se rappeler que 80% du réchauffement enregistré au XXe siècle l'a été depuis 1970.

Comment démontrer qu'une partie de ce réchauffement n'est pas explicable par les seules fluctuations naturelles? Les chercheurs dont il est question ici s'en sont remis à l'informatique et ont pondu simulations après simulations de l'Amérique du Nord au XXe siècle: des océans aux montagnes en passant par les surfaces couvertes d'arbres et les courants atmosphériques. Un travail de moine. A l'intérieur duquel ils ont ensuite introduit différentes influences extérieures: éruptions volcaniques, activité solaire accrue... ou gaz à effet de serre et autres CFC.

Pour la période 1950-1999, la hausse des températures dans leurs modèles informatiques ne correspond exactement à la hausse réelle que lorsque sont introduits les polluants d'origine humaine. C'est l'empreinte digitale laissée par le coupable sur la scène du crime.

Une empreinte digitale qui s'étend jusqu'à la couche basse de l'atmosphère, ont mesuré des chercheurs privés dirigés par Frank J. Wentz, experts en données satellites de la compagnie Remote Sensing Systems, travaillant pour le compte de la Nasa. Ils ont pour cela analysé 24 années de données des satellites météo. Leur analyse est accueillie froidement par les sceptiques, souligne le New York Times, tandis que les auteurs, eux, affirment au contraire que leurs données ne font qu'approfondir ce que tout le monde se doutait déjà: l'écart entre les simulations informatiques et les données réelles se réduit de plus en plus.

 


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