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Le 19 avril 2004


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Quand l'Alzheimer tue les cellules

(Agence Science-Presse) - Un pas de plus dans la compréhension du (long) processus qui conduit à l'Alzheimer: des scientifiques ont identifié comment des protéines toxiques tuent les neurones.

On savait déjà que l'Alzheimer était lié à la construction de "plaques" dans notre cerveau: des plaques qui viennent littéralement bouffer la matière grise, tuant petit à petit la mémoire. Ces plaques sont plus précisément des dépôts de protéines amyloïdes.

Mais comment ces protéines infligent-elles autant de dommages aux neurones? L'étude dont il est question ici, parue dans la dernière édition de la revue Science, apporte pour la première fois un élément de réponse: c'est lorsque ces plaques interagissent avec une enzyme (ABAD) produite par une structure de la cellule appelée la mitochondrie, qu'elles entraînent tous ces dommages.

La mitochondrie est en quelque sorte la "centrale d'énergie" de nos cellules. En entrant en contact avec son enzyme, la plaque libère ses protéines toxiques dans l'ensemble de la cellule, entraînant sa destruction. D'une cellule du cerveau détruite à une autre –rappelons qu'on ne parle pas ici de n'importe quelle cellule, mais des neurones– ce sont les facultés cognitives et plus particulièrement la mémoire, qui s'en vont en fumée.

La découverte est le fruit d'une analyse de cerveaux de patients atteints d'Alzheimer, et de souris modifiée génétiquement pour développer l'Alzheimer.

Serait-il possible à partir de là de bloquer ou atténuer l'interaction entre les plaques amyloïdes et les mitochondries? C'est d'ores et déjà ce à quoi doivent songer des experts de l'Alzheimer, aux quatre coins du monde. Mais il y a du chemin à faire.

"Le lien entre l'apparition des plaques amyloïdes dans le cerveau et la mort des neurones semblait évident depuis des années", explique dans Science Susanne Sorenson, directrice de la recherche à la Société Alzheimer. "Mais il n'y avait jamais eu de preuve expérimentale claire d'un mécanisme expliquant comment les plaques amyloïdes causaient la mort des neurones." Ce qu'on a donc sous la main, poursuit-elle, c'est un élément important pour la compréhension du mécanisme fatal. Mais sûrement pas le dernier des éléments cachés: l'Alzheimer s'est révélé depuis le début un mal dont la progression était beaucoup plus complexe qu'on ne le soupçonnait.

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