Semaine du 4 septembre 2000

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Alerte aux oiseaux

(ASP) - L'usage de plants que l'on a modifiés génétiquement pour tolérer les herbicides pourrait avoir pour conséquence, dans certaines régions, de réduire les populations d'oiseaux.

Mais attention, la conclusion est plus tordue qu'elle en a l'air. Ces oiseaux ne seraient pas tués par un gène modifié. Ils seraient tués parce que, là où les herbicides seraient employés en plus grande quantité, c'est-à-dire là où il y a davantage de mauvaises herbes, la diminution radicale de ces mauvaises herbes -jusqu'à 90%- réduirait pratiquement à néant les sources de nourriture des oiseaux. Et ceux-ci mourront donc de faim.

Cette conclusion se dégage d'un modèle mathématique simulant la croissance de mauvaises herbes au sein d'un champ, avec puis sans plants génétiquement modifiés. La simulation a été menée à l'Université d'East Anglia (Angleterre).

Si cette simulation est exacte, cela entraîne le débat considérablement plus loin qu'aux seuls OGM: cela signifie que les effets de l'épandage d'herbicides sur les oiseaux ont eux aussi été sous-estimés au cours des dernières décennies. Les écologistes n'ont pas manqué de rappeler cette semaine, après la parution de cette étude "mathématique" dans la revue Science, que selon les estimations les plus pessimistes, certaines populations d'oiseaux, dans certaines régions de la Grande-Bretagne, auraient dégringolé de 90%. Et cela signifie aussi que toute étude sur les effets des OGM dans un champ devrait être menée à plus grande échelle que ce qui est fait jusqu'ici, puisque son impact variera suivant que le champ en question contient beaucoup ou peu de mauvaises herbes. "Les expériences sur le terrain seront très utiles, mais ne nous diront pas ce qui arrivera aux oiseaux", renchérit l'un des auteurs de l'étude, le Dr Andrew Watkinson. Lequel n'exclut pas non plus la possibilité que les oiseaux de sa simulation ne soient pas morts, mais qu'une partie d'entre eux ait tout simplement déménagé vers des champs plus hospitaliers...

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