Semaine du 4 septembre 2000

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Le résistant venu du froid

(ASP) - On a raison de s'inquiéter des effets qu'aura le réchauffement global sur le Grand Nord. Mais en même temps, l'écosystème de ces régions est plus résistant qu'il en a l'air. C'est ce que vient d'annoncer une équipe de chercheurs californiens, après plusieurs années passées à étudier les interactions entre le climat et la croissance des végétaux de l'Alaska et de la Sibérie.

Selon Walter Oechel et ses collègues de l'Université d'État de Californie à San Diego, les plantes de la toundra ont une capacité surprenante à s'adapter pour réduire l'impact d'un climat plus chaud et plus sec.

Le mystère, expliquent-ils dans Nature, réside dans le cycle de vie normal des plantes. Partout sur la planète, celles-ci participent au cycle du carbone; elles le respirent, et elles éjectent du dioxyde de carbone lorsqu'elles se décomposent. Dans l'Arctique, le sol étant généralement froid et humide, la décomposition est plus lente, et ces régions sont connues des biologistes comme des "dépôts de carbone": elles en absorbent plus qu'elles n'en libèrent.

Or, c'est justement ça qu'un réchauffement global devrait en théorie changer: il y a sept ans, Oechel et ses collègues avaient démontré que la hausse des températures des récentes décennies avait asséché le sol, permettant ainsi à davantage de carbone d'être relâché dans l'atmosphèhere. Ce qui, à juste titre, avait été considéré comme une mauvaise nouvelle: davantage de carbone, donc davantage de chaleur, donc une hausse des températures encore plus élevée... Eh bien non: dans leur nouvelle étude, ces chercheurs, sur la base de compilations des niveaux de dioxyde de carbone entre 1960 et 1998, arrivent à la conclusion que certains de ces écosystèmes du Nord sont redevenus des "dépôts de carbone" pendant l'été.

On ne sait pas trop pourquoi, mais on ne peut que conclure que ces systèmes -ou du moins certains d'entre eux- se sont ajustés aux changements: peut-être que les plantes qui poussent mieux dans des conditions chaudes et sèches sont devenues plus abondantes; peut-être que l'émission de carbone en plus grande quantité a eu l'effet inattendu d'augmenter la vitesse à laquelle l'azote présent dans l'air est converti dans le sol en éléments nutritifs pour les plantes. Dans tous les cas, le mystère demeure, mais il rappelle que la nature a encore plus d'un tour dans son sac...

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