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Quand un président se mêle de sida (suite)

(ASP) - Souhaitant atténuer la controverse créée par son président, l'Afrique du Sud va se pencher plus attentivement sur la relation entre le virus VIH et le sida. Le président Thabo Mbeki a en effet, plus tôt ce printemps, affirmé que le virus VIH n'avait en réalité rien à voir avec le sida, et il est allé jusqu'à écrire, le mois dernier, une lettre au président américain Bill Clinton, au secrétaire général des Nations Unies et à plusieurs autres, demandant qu'on cesse de le tourner en ridicule pour cette opinion.

Le problème, comme ont essayé de lui faire comprendre plusieurs scientifiques ces dernières semaines, c'est que l'affirmation suivant laquelle le sida n'est pas causé par le VIH n'est fondée sur rien du tout, sinon l'opinion émise par le biochimiste californien Peter Duesberg il y a 10 ans. Laquelle opinion a été dûment analysée par ses collègues qui n'y ont jamais trouvé quoi que ce soit de solide. Bref, elle ne passe pas la rampe.

Le gouvernement sud-africain fait donc amende honorable, et réunit un comité international d'experts qui aura jusqu'en juillet pour étudier la question, soit jusqu'au Congrès mondial sur le sida, qui se réunira justement en Afrique du Sud. Le comité aura alors pour mission de remettre au gouvernement des recommandations en vue d'une éventuelle politique sur le sida : l'Afrique du Sud, qui avait été jusqu'ici épargnée par le fléau, au contraire du reste de l'Afrique subsaharienne, voit la maladie prendre des proportions épidémiques depuis deux ans.

Mais il n'est pas sûr que la controverse soit réglée : le comité de 36 personnes est composé de près d'une moitié de gens partageant les vues de Peter Duesberg. Et comme ce type d'experts n'est pas très nombreux, il a fallu aller chercher certains d'entre eux assez loin. "Le comité réunit à peu près tous ceux qui croient que le VIH n'est pas la cause du sida, et à peu près 0,0001% de ceux qui s'opposent à cette affirmation", rugit John Moore, du Collège médical Weill Cornell (New York).

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