| Semaine du 21 février 2000 |  |
|
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Les scientifiques ne devraient pas hésiter à dramatiser leurs résultats, lorsqu'ils veulent passer un message. C'est du moins l'opinion de Stephen H. Schneider, 55 ans, un scientifique qui, depuis le début des années 70, ne s'est effectivement pas privé de dramatiser : habile communicateur, activiste et écologiste, il est fréquemment apparu dans les médias et devant des commissions gouvernementales pour parler de défense de l'environnement et de changements climatiques. Il fut en fait, dès 1971, l'un des premiers à associer, dans un article publié par la revue Science, pollution atmosphérique et bouleversements climatiques. Depuis, il n'a jamais cessé de se battre pour faire accepter cette idée -au profit, souvent, de raccourcis avec la rigueur scientifique. Formé à l'origine en génie mécanique, il recommande à ses collègues, dans un reportage que lui consacre cette fois la revue Science, d'utiliser des métaphores colorées, de produire tout ce qui leur est possible, des articles savants jusqu'aux vidéos, et de ne pas hésiter à décrire " des scénarios affolants " pour retenir l'attention. C'est sans doute sur ce dernier point que ses collègues décrochent. Si un grand nombre d'entre eux souhaiteraient être de meilleurs communicateurs, faire peur juste pour faire peur colle peu à ce qu'on attend d'un scientifique. Du moins, aux yeux des scientifiques. Qu'en pense le public? Retour au sommaire des capsules
|
