| Semaine du 21 août 2000 |  |
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Retour au sommaire des capsules (ASP) - De nouvelles images de Titan relancent l'intérêt pour cette mystérieuse lune. En orbite de Saturne, Titan fut la première des lunes de notre système solaire dont on fut capable de dire, dès les années 60, qu'elle possédait une atmosphère. Depuis ce temps, elle suscite une intense curiosité, mais la grande distance qui la sépare de nous ne facilite pas les observations. C'est une équipe de l'Observatoire français Paris-Meudon, dirigée par l'astronome Athena Coustenis et travaillant au télescope Canada-France Hawaii, qui a présenté ses images lors du dernier congrès de l'Union astronomique internationale, qui avait lieu la semaine dernière en Angleterre. Elles confirment entre autres choses la présence d'une zone plus brillante près de l'équateur, de la taille de l'Australie, zone que les experts croient depuis 1994 être une mer de méthane gelé. En fait, compte tenu du milliard et quelques kilomètres qui séparent Saturne du Soleil, la présence d'atmosphère ne permettrait en rien de comparer Titan à la Terre: la température y avoisine en permanence les moins 200 degrés Celsius. Mais l'espoir est que la composition de cette atmosphère se compare à celle de la Terre primitive -et qu'en gelant dans l'état où elle est aujourd'hui, Titan ait emprisonné en elle les conditions qui prévalaient chez nous il y a plus de quatre milliards et demi d'années. Y compris, qui sait, quelques jolies molécules organiques... Ces observations s'ajouteront à celles qui guideront la Nasa et l'Agence spatiale européenne en 2004, lorsque la sonde Cassini arrivera dans les parages, et larguera vers Titan le module Huygens. Retour au sommaire des capsules
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