Du 2 au 5 février 1999,
quelque 800 personnes provenant d'une vingtaine de pays
se sont réunies à Québec pour le premier
Sommet mondial de la nordicité.
L'Agence Science-Presse vous en offre
un compte-rendu au jour le jour.
Peut-on profiter de l'hiver?
"Il y a encore chez nous ce fond
d'Européens mésadaptés, qui détestent l'hiver,
qui sont encore enracinés mentalement
dans le continent pas très froid de leurs origines."
- Louis-Edmond Hamelin
Les étrangers, les Français en particulier, qui rêvent
des grands espaces québécois tapissés d'un blanc tapis
de neige, ont du mal à y croire, mais c'est pourtant vrai: les Québécois
francophones, même après 400 ans d'occupation, restent encore
singulièrement mal adaptés à leurs hivers. Et pour
un universitaire comme Louis-Edmond Hamelin, auquel on doit le mot "nordicité"
et bien d'autres choses, c'est là une réalité d'autant
plus déplaisante que dans bien des domaines reliés au froid,
l'expertise des Québécois est reconnue internationalement:
de la motoneige aux lignes de transport d'électricité en passant
par les menus copieux hérités des camps de bûcherons,
des entrepreneurs et des gestionnaires de services publics des quatre coins
du monde -du moins, des quatre coins du monde nordique- sont venus au Québec
au fil des générations pour tenter d'en apprendre un peu plus.
C'est dans ce contexte que s'inscrit le premier Sommet mondial de la
nordicité, qui a lieu du 2 au 5 février au Centre des congrès
de Québec. Car cet événement dont on a beaucoup parlé
dans les médias québécois au cours des derniers jours
n'est pas seulement un événement pour chercheurs universitaires.
En fait, certains de ces derniers sont même déçus de
voir que ce Sommet est, par certains aspects, avant tout un événement
pour gens d'affaires et fonctionnaires: on met côte à côte
des Suédois et des Québécois, des Russes et des Finlandais,
des Français et des Américains, dans l'espoir qu'ils apprennent
l'un de l'autre sur leurs stratégies de déglaçage,
d'entretien des routes hivernales ou de constructions résistantes
au froid. "L'idée est dans l'air depuis 20 ans", explique
Bernard Pâquet, président du Sommet, par ailleurs président
de la Société internationale d'événements d'affaires.
Et si cette première remplit les espoirs placés en elle,
on espère que le Sommet reviendra à tous les deux ans.
Près de 800 participants d'une vingtaine de pays sont là pour
écouter et discuter -et visiter, aux quatre coins de la région
de Québec- pendant quatre jours éclairage urbain, environnement,
transports, communications, habitat, tourisme, innovations technologiques.
Dans le même esprit, l'exposition qui se déroule conjointement
au Sommet n'est rien d'autre qu'une foire commerciale, où une cinquantaine
de compagnies font la démonstration du "génie technologique
nordique" et de leurs multiples applications: des tissus protecteurs
aux abribus en passant par le... robot Pathfinder, celui qui a roulé
sur Mars il y a deux ans. Quel rapport avec la nordicité? Cents degrés
sous zéro!
(1er février 1999)
Le Sommet mondial de la nordicité,
au jour le jour
2 février 1999
Nordicité: un concept québécois
Une allocution de Louis-Edmond Hamelin.
Version économiste du déneigement
3 février 1999
Universités: Cap sur l'Arctique
Une université circumpolaire, sans murs, se met lentement
en place.
Internet au Nord du 60e
4 février 1999
De l'igloo au bungalow
On imagine mal les difficultés que présente
la construction d'une maison dans le Grand Nord.
De la Nouvelle-France à la
maison "traditionnelle"
Isolant routier
Médecins de la route
5 février 1999
Passe-moi le sel
Des "mélanges à déglacer" pour
les routes qui seraient plus respectueux de l'environnement?
Eclairage urbain
Un autre des problèmes particuliers à la noredicité.
Une nouvelle approche en foresterie
Iceberg, droit devant!
Une croisière dans les glaces vous attire?
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables
-et des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science
et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
|