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Semaine du lundi 17 mars 1997


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En manchettes sur le Net est une production Agence Science-Presse

 

Un pas de plus vers la vie sur Mars

 

La météorite martienne qui a soulevé l'émoi de la planète Terre l'été dernier aurait bel et bien pu abriter de la vie. C'est la conclusion à laquelle en arrivent deux études indépendantes, dont une à laquelle a participé un chercheur de McGill.

 

En empruntant deux voies différentes, ces deux études en arrivent au même résultat: la célèbre météorite ne serait jamais devenue aussi brûlante que l'ont affirmé ses détracteurs, de sorte que la vie aurait pu y naître -voire même, survivre à son long voyage dans l'espace.

Ces deux études viennent apporter une pierre de plus à l'édifice de ceux qui affirment, depuis août 1996, que les traces retrouvées dans cette météorite sont des résidus d'une antique forme de vie originaire de la planète Mars. Un édifice qui est loin d'être complété, puisque leur conclusion a été plusieurs fois contestée depuis, au point où des études sont arrivées à des conclusions diamétralement opposées.

"Nous avons éliminé l'hypothèse des hautes températures", écrit dans le dernier numéro de la revue Science John W. Valley, de l'Université du Wisconsin, en référence à la théorie selon laquelle, au cours de son existence, cette roche aurait été soumise à des températures telles (jusqu'à 1200 degrés) que toute trace de vie, si jamais vie il y eut, aurait été vaporisée depuis longtemps.

Les deux études, réalisées indépendamment l'une de l'autre, concluent au contraire que la météorite n'aurait jamais été soumise à des températures supérieures à 212 degrés -ce qui est chaud, mais pas assez chaud pour détruire des molécules organiques.

"Nos résultats ne prouvent pas qu'il y avait de la vie", prend la peine de souligner Joseph L. Kirschvink, du California Institute of Technology, responsable de la seconde étude. Mais ces résultats prouvent qu'on ne peut pas écarter cette possibilité en se basant uniquement sur les températures.

Le néophyte pourrait avoir l'impression qu'on n'a pas parlé beaucoup de la météorite connue sous le nom de ALH84001 depuis août 1996, mais dans les faits, les recherches se sont poursuivies avec une ardeur renouvelée. Les 10 autres météorites retrouvées aux quatre coins du monde depuis un siècle, et dont l'origine martienne a été confirmée, ont également fait l'objet d'une attention croissante: l'automne dernier, des chercheurs britanniques ont affirmé avoir retrouvé dans une seconde météorite des traces de bactéries fossilisées. Mieux encore, cette seconde météorite n'est vieille que de quelques millions d'années, alors qu'ALH84001 remonte à 3 milliards d'années -ce qui en a fait rêver plus d'un sur la possibilité que des micro-organismes martiens auraient pu survivre beaucoup plus longtemps qu'on ne l'avait cru jusque-là -et pourquoi pas, sur la possibilité qu'ils soient encore en vie aujourd'hui.

Les détracteurs de leur côté, soutiennent que tous les faits relevés par les chercheurs -molécules de carbonates, résidus magnétiques qui seraient la "marque" d'un micro-organisme- peuvent s'expliquer par des causes autres que la présence de vie. En décembre, de nouvelles études ont même affirmé pouvoir démontrer que ces traces de vie étaient le résultat d'une contamination tout à fait terrienne, pendant les 13 000 ans de séjour de la météorite en Antarctique.

 


Un résumé de CNN

Un article plus complet du Daily Telegraph, avec un mot sur les recherches en Antarctique

Le résumé qu'en fait l'Association américaine pour l'avancement des sciences, qui publie la revue Science.

 

 

Recherche et rédaction: Pascal Lapointe 


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