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Semaine du lundi 19 mai 1997


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A vendre: la Terre. 33 billions$

Une équipe d'écologistes et d'économistes évalue la Terre à 33 billions de dollars -33 000 milliards! Parmi les "biens" évalués figurent l'air, l'eau, la végétation, les rivières... et les cailloux!

 

En comparaison, souligne le directeur de l'étude, Robert Costanza, de l'Université du Maryland, la valeur totale des biens et services produits par les humains ne s'élève qu'à un "maigre" 18 billions de dollars (un billion égale, en français, 1000 milliards; ne pas confondre avec le billion anglais).

Et le groupe d'ajouter qu'à mesure que les ressources naturelles s'amenuiseront, le prix ne pourra que grimper en flèche.

L'étude, parue dans la dernière édition de la revue Nature, et qui a nécessité 15 ans de travail, paraît à première vue fantaisiste, mais avait un but tout ce qu'il y a de sérieux: évaluer ce que les économistes n'évaluent jamais dans leurs calculs traditionnels ou leurs études d'impacts à long terme.

"Si les "services de l'écosystème" étaient actuellement payés à leur juste valeur, écrivent-ils, c'est-à-dire en fonction de leur contribution à l'économie globale, la facture globale du système serait beaucoup plus élevée qu'elle ne l'est maintenant."

Alors que les forêts reculent, que des systèmes écologiques sont menacés, que des réserves d'eau potables se tarissent, que l'érosion fait son chemin, il devient de plus en plus urgent, poursuivent-ils, de comptabiliser la facture qu'occasionnent et occasionneront tous ces dommages.

Ils reprochent aux économistes de ne pas tenir compte de ces facteurs, et de ne se contenter que de ceux qui sont faciles à calculer, comme les biens produits par des humains. Le résultat: des contributions majeures au bien-être human ne sont pas prises en considération politiquement ou économiquement. Par exemple... l'air que nous respirons.

Les scientifiques ont dû diviser les "bénéfices" produits par la Terre en 17 catégories et diviser la Terre elle-même en 16 régions -ou biomes- des océans aux estuaires en passant par les marécages et les forêts. L'arrosage des cultures des cultures a tout aussi bien été pris en considération que la création de jolis paysages devenant sources d'inspiration pour les artistes -un "bénéfice" culturel.

Selon le Dr Stuart Pimm, écologiste à l'Université du Tennessee, tous ces calculs ont été "extrêmement complexes". On s'en serait un peu douté...