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Histoires de dinosaures


Deux découvertes que n'aurait pas dédaigné Spielberg, cette semaine: tout d'abord, des dinosaures... à plumes. Mais aussi, en direct des usines à fossiles de l'Ouest canadien, on apprend que les dinosaures ne laissent pas que des os derrière eux. Ils laissent aussi ce que tout animal digne de ce nom laisse après un repas.

 

Timothy Tokaryk et Wendy Sloboda étaient sur la piste d'ossements de tyrannosaures, en Saskatchewan, en 1995, lorsqu'ils sont tombés sur un gros morceau. Un très gros morceau: une crotte de dinosaure.

On appelle cela un coprolithe, et une poignée d'experts, à travers le monde, en sont des passionnés. Et ce coprolithe-là sortait de l'ordinaire: une "king size", allaient-ils écrire en titrant leur article, paru dans une édition récente de la revue Nature. Une crotte fossilisée, est-il besoin de le préciser; d'un gris tournant sur le blanc; mais quelle crotte: elle pèse environ 8 kilos, et est remplie de fragments de petits os, reliquats d'un dernier repas.

L'animal qui s'est soulagé à cet endroit était donc un carnivore, et pas un petit. En témoigne, d'une part, la taille de son tas de coprolithe, mais surtout, le fait que les fragments d'os ont été identifiés: ils appartiennent à une bestiole de la taille d'une vache! Et on peut supposer que le mangeur ne s'est pas contenté d'un T-Bone...

Déjà, la découverte a fait le tour de la région, où on on a commencé à vendre des gilets commémorant "l'événement". "Ce n'est peut-être pas le genre de célébrité que vous souhaitez avoir, admet un représentant du bureau de tourisme local. Mais scientifiquement, c'est un gros morceau." Sans blague.


Dinosaures à plumes

Tout aussi important comme regard sur le passé, une équipe internationale raconte à la Une de Nature cette semaine avoir découvert les restes très inhabituels de dinosaures: des dinosaures à plumes. La première preuve tangible du lien depuis longtemps soupçonné entre les dinosaures et les oiseaux.

On ne vous apprend rien lorsqu'on vous dit qu'en matière de fossiles, ce qui subsiste généralement se limite à quelques os. La chair, les organes internes, la peau, tout cela a depuis longtemps été décomposé par la nature.

Et les plumes aussi. Les paléontologues avaient donc beau jeu d'affirmer que nos oiseaux d'aujourd'hui descendent en ligne directe de certains des dinosaures d'il y a 100 millions d'années: en-dehors de ressemblances physiques frappantes, il subsistait une controverse. Celle-ci va perdre du poids avec les traces de plumes qui viennent d'être découvertes sur deux fossiles, appartenant à deux espèces différentes. La découverte a été réalisée dans le Nord de la Chine par deux équipes de chercheurs chinois, américains et canadiens, l'une rapportant la découverte dans Nature, l'autre dans l'édition de juillet du National Geographic.

"Ceci représente un chaînon manquant entre les dinosaures et les oiseaux que nous nous attendions à trouver", a déclaré à CNN Ji Quiang, directeur du Musée nationale de géologie à Beijing. "Un" chaînon manquant, et non "le" chaînon manquant, est-il besoin de le souligner.

Quant à la Chine, souligne Nature, elle se révèle ainsi une pépinière pour ce type de découvertes susceptibles de réécrire certains chapitres du grand livre de l'évolution. C'est là-bas qu'on a d'abord découvert le Confuciusornis, le plus ancien oiseau connu à posséder un bec. Puis, le Sinosauroptéryx, un dinosaure avec une structure osseuse ressemblant diablement à des ailes. Et à présent, ces deux bestioles.

Ceci dit, plumes ou pas plumes, il ne faut pas s'imaginer que ces dinosaures, qui vivaient il y a 120 millions d'années, pouvaient voler. Ils constituaient plutôt une étape intermédiaire entre des créatures entièrement terrestres et de véritables oiseaux. Sans doute pouvaient-ils courir vite, battre des ailes et déployer une queue impressionnante -comme le paon. Le Protoarchaeoptéryx, le plus primitif des deux, avait à peu près la taille d'une dinde; le Caudiptéryx zoui, avait apparemment un plumage plus abondant, et une queue plus impressionnante. Il mesurait environ 90 centimètres de haut. Tous deux ressemblent à l'archéoptérix, la plus ancienne créature volante connue, qui vivait il y a 140 à 150 millions d'années.

"Ceci nous démontre que les dinosaures ne sont pas disparus, mais sont bien représentés par les 10 000 espèces d'oiseaux, selon Philip Currie, du Musée Royal Tyrell de paléontologie, en Alberta, co-auteur des deux articles.

D'autres émettent des doutes: interrogé par CNN, le biologiste Alan Feduccia affirme qu'aussi intéressante que soit cette découverte, elle ne fournit pas la preuve définitive que les oiseaux ont évolué à partir des dinosaures. Puisque ces deux fossiles sont plus récents que l'archéoptéryx, il pourrait s'agir tout simplement de dinosaures recouverts de plumes, ou d'oiseaux primitifs qui se trouvaient à ressembler aux dinosaures. La suite lors de la prochaine découverte.


 

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