Semaine du 29 novembre 1999

En manchettes la semaine dernière:
Le prix de l'immortalité

A lire également cette semaine:
Les avantages des aliments transgéniques

La manne chinoise

Six coups d'un coup

O temps, recule ton vol...

Le dernier des Mohicans

Et plus encore...


Archives des manchettes


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

Notre nouvelle section:

Capsules québécoises


Qui sommes-nous?


Retour à la page d'accueil


En manchettes sur le Net est une production Agence Science-Presse

Restez sur cette page pour obtenir
des hyperliens vers les dernières nouvelles.


Série blanche pour la planète rouge


C'
est ce vendredi qu'on saura à quoi ressemblent les "Grands Blancs" de Mars -son Pôle Sud à elle- et ce qu'ils ont à dire... à tous les sens du terme.

 

En attendant, les scientifiques retiennent leur souffle : parce qu'ils ont été échaudés avec l'échec stupide de la sonde Mars Climate Orbiter, il y a deux mois -une confusion entre le système métrique et le système impérial!- et par les pertes à répétition subies par les sondes martiennes depuis 30 ans, à quelques heureuses exceptions près.

En dépit de ces exceptions, Polar Lander marquera une première : comme son nom l'indique, elle ira se poser à proximité d'un Pôle -le Sud- ce qui n'avait jamais été tenté auparavant.

L'espoir est que l'on trouve là-bas des cristaux de glace, et qu'on puisse ainsi toucher du doigt, pour la première fois, à de l'eau extra-terrestre.

Evidemment, l'analyse de cette eau et de ce qu'elle contient -ou ne contient pas- retiendra l'attention d'une foule de gens, des " fanas " de soucoupes volantes jusqu'aux biologistes et aux chimistes. Mais le grand public, lui, aura les oreilles toutes grandes ouvertes, parce que la Nasa, rarement réticente quand il s'agit de faire parler d'elle, a accepté que soit inclus, au milieu des instruments scientifiques ultra-perfectionnés, un micro.

Une idée qui provient de la Planetary Society, organisme à but non lucratif voué à la promotion de l'exploration spatiale. Le micro, sitôt branché, permettra d'entendre, là aussi pour la première fois, les sons de Mars.

L'expérience aurait été impossible sur la Lune, puisqu'on n'y trouve pas d'air, et que le son a besoin d'air pour se propager -oubliez tout de suite ces films de science-fiction où un vaisseau spatial explose bruyamment. Mais Mars possède une atmosphère, bien que plus ténue que la nôtre : la " musique " devrait donc être intriguante.

 Une sélection des meilleurs textes sur la mission Mars Polar Lander


3 décembre

A quelques heures de "l'amarsissage", tout va bien à bord (New York Times)

La Nasa attaque Mars par le Pôle Sud (Libération)

2 décembre

Excitation et nervosité justifiées (Discovery)
Jour J moins un.

1er décembre

Les sondes peuvent paver la voie à l'exploration future
(Florida Today)
Détails sur les "pénétrateurs" qui seront envoyés vers le sol avant l'arrivée.

En direct de Mars... (ZDNet)
Un média spécialisé en nouvelles Internet... qui s'intéresse évidemment au volet "Internet" de la mission.

30 novembre

L'aventurier-robot se dirige vers le Pôle Sud
(New York Times)
Long dossier-synthèse

Polar Lander prêt pour Mars (BBC)

Pour les scientifiques, ce sera un alleluia ou un arrêt cardiaque (Florida Today)

29 novembre

Polar Lander accélère en vue d'une mission complexe
(Washington Post)
Résumé de la mission.

 

 

Outre cela, Polar Lander transporte un équipement appelé MVACS (Mars Volatiles and Climate Surveyor), destiné, comme son nom l'indique, à l'étude du climat -quelque chose qui aurait dû être fait en collaboration, si tout s'était bien passé, avec la regrettée Mars Climate Orbiter. MVACS s'intéressera en particulier à la recherche, dans l'air, de gouttelettes d'eau -si on n'en trouve pas près du Pôle Sud, on n'en trouvera jamais- et des gaz composant l'atmosphère.

Ces analyses pourraient également permettre d'en apprendre plus sur ce qui s'est passé il y a plus de deux milliards d'années, lorsque l'eau s'est retirée de la surface : on suppose que des traces de l'ancienne atmosphère pourraient être encore emprisonnées dans la glace, le sel et autres minéraux du sol.
Mais ça, c'est évidemment si le Pôle Sud tient ses promesses

 

La recherche de vie : pas pour cette fois

Et c'est cette analyse scientifique pointue qui retiendra l'attention des scientifiques. Parce que, comme ses prédécesseurs, Polar Lander n'est pas équipée pour rechercher de la vie. Bien des gens rêvent certes à ce qui pourrait dormir dans l'eau congelé, mais en réalité, les chances sont si minces que personne n'a jugé nécessaire d'encombrer la sonde spatiale : le véritable équipement pour trouver de la vie, ç'aurait été une pelle mécanique pour creuser à plusieurs mètres sous la surface. Et ça, ce sera pour une autre fois.

D'autant plus que le " manifeste " ne s'arrête pas au MVACS : la mission de trois mois est de loin plus ambitieuse que celle de Pathfinder, qui n'était qu'une expérience d'ingénieurs ("l'amarsissage" avec des ballons gonflables, et surtout, le petit robot mobile Sojourner). Polar Lander transporte avec elle deux petites soeurs, deux " pénétrateurs " qui doivent descendre vers la surface, chacune de son côté, à une vitesse suffisante pour s'y enfoncer d'environ un mètre.

Là, de minuscules instruments analyseront le sol environnant et en déposeront de minuscules fragments dans de minuscules fours où de minuscules lasers chercheront des traces d'eau souterraine.

La vraie sonde, pendant ce temps, aura déployé sa station météo et surtout, son bras (à partir du 8 décembre, si tout va bien) pour gratter le sol et en recueillir des échantillons (30 milligrammes à la fois!) au bénéfice de son propre mini-laboratoire.

Le tout a coûté 327,5 millions$ US -une paille, à côté de ce qu'ont coûté des missions antérieures. Il s'agit de la deuxième phase d'un programme d'exploration martienne de 10 ans lancé en 1996-97 par Pathfinder et son compagnon Mars Global Surveyor, ce dernier étant toujours en orbite après deux ans et demi.

Tout comme " l'amarsissage " de Pathfinder, en juillet 1997, celui de Polar Lander retiendra l'attention des médias et d'Internet. Plusieurs quotidiens américains, dont le New York Times, ont d'ores et déjà une section spécial, tandis qu'un organisme indépendant à but non lucratif, la Planetary Society promet, du 3 au 5 décembre, des images en direct de Mars.

Restez à l'écoute de cette page : l'Agence Science-Presse vous promet elle aussi les dernières nouvelles, et surtout des hyperliens vers les meilleures sources pour suivre la mission martienne -et l'entendre!

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Ì-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Ì...

La Qu®te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire