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Le mystère West Nile
(ASP) - Quinze mois, 62 malades et sept morts plus tard, la
présence du virus du Nil Occidental (West Nile) en Amérique
du Nord mystifie toujours les scientifiques. Apparu à
New York à l'été 1999, se disséminant
par insectes et par oiseaux, on craint qu'il ait, cette année,
considérablement élargi son territoire. Mais on
ne sait toujours pas grand-chose de lui -sinon qu'il est peu
probable qu'il se limite sagement à la région de
New York.
En fait, dès le moment où il a mis pied à
New York, ce virus s'est retrouvé devant la terre de ses
rêves : un territoire composé à l'infini
d'espèces d'oiseaux qui n'ont jamais entendu parler de
lui et ne sont en conséquence aucunement immunisés
contre lui. Chacun de ces oiseaux peut en théorie servir
de transport pour le virus, de l'oiseau au moustique à
un autre oiseau puis à un autre moustique... et de temps
en temps, à l'homme.
En quinze mois, ce virus qui, avant l'an dernier, n'avait
jamais été observé ni en Europe occidentale
ni en Amérique, a été identifié chez
plus de 60 espèces d'oiseaux, ce qui n'est guère
rassurant. Même si le bilan humain, cette année,
n'a été que de 19 personnes infectées et
un décès, on sait que le West Nile s'adapte à
son nouvel environnement, puisque sa présence a été
confirmée, non plus dans le seul Etat de New York, mais
dans 11 Etats le long de la côte Est, jusqu'à quelques
dizaines de kilomètres de la frontière du Québec.
"Il y a une bonne chance pour qu'il atteigne la côte
Ouest dans cinq ans", déclare à Science
Nicholas Komar, du Centre de contrôle des maladies (CDC).
Mais mérite-t-il vraiment d'être qualifié
de sérieuse menace à la santé publique?
C'est là que les experts sont dans le noir. Il se répand
(beaucoup plus loin vers le Nord que ce que les experts prévoyaient),
il s'adapte (à beaucoup plus d'espèces d'oiseaux
et à des températures beaucoup plus basses que
ce que les experts prévoyaient)... mais le nombre de gens
infectés est resté plus bas que ce que les experts
craignaient, du moins cette année. Peut-être n'est-ce
qu'un de ces nombreux virus "étrangers" auxquels
il faudra s'habituer, qui nous compliqueront la vie -et celle
des médecins. Mais peut-être aussi que les mesures
de prévention mises en place l'an dernier et l'énorme
publicité qui a été faite à ce virus,
ont eu, en fin de compte, un effet bénéfique...
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