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(Agence Science-Presse) - Qui a tué Ariane? Les ingénieurs ont rapidement pointé du doigt, après l'accident de la semaine dernière (voir ce texte), une défaillance dans le moteur Vulcain-2, mais une fois qu'on a dit ça, on n'a pas dit grand-chose. Un comité d'enquête a été mis sur pied dès jeudi, au lendemain de l'accident.

Un accident qui tombait au plus mauvais moment pour la compagnie Arianespace: ce vol, le 157e d'une fusée Ariane, était surtout le premier de la toute nouvelle génération, Ariane 5-ESCA, censée donner à l'Europe un avantage majeur sur le marché du lancement de satellites.

La première anomalie est survenue 96 secondes après le décollage de la base de Kourou, en Guyane française, lorsque les instruments au sol ont annoncé une légère baisse de pression du système de refroidissement du moteur. Les ingénieurs ne sont toutefois pas en mesure de dire si cette anomalie est liée de quelque façon à ce qui a suivi: à partir de la 178e seconde, et pendant les huit secondes suivantes, la vitesse a été altérée, entraînant une modification de trajectoire "significative". A la 196e seconde, un "problème majeur" s'est développé dans le moteur Vulcain-2, a décrit Arianespace sans se faire plus spécifique. A partir de là, la fusée était carrément sur une trajectoire "erratique", et son auto-destruction a été commandée depuis le sol. Les débris sont tombés dans l'Atlantique.

Toutes ces incertitudes mettent en péril le lancement, prévu pour le 12 janvier, de la sonde spatial Rosette, qui doit en théorie partir à la rencontre d'une comète, et s'y poser en 2008. D'un autre côté, allèguent les optimistes, la fusée prévue pour lancer cette sonde est une version "classique" d'Ariane 5, et la fiabilité de celle-ci n'a pas -pour l'instant- été remise en question.

En manchette cette semaine:

Calotte: record battu

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