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Le 21 février 2002



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Au revoir, E.T.

BOSTON (ASP) - Chercheurs de vie extra-terrestre et aficionados des soucoupes volantes, prenez note: les chances de trouver de la vie dans notre propre système solaire sont considérablement réduites. Ce qui risque de faire reculer de quelques générations le moment d'une première preuve de l'existence d'une vie ailleurs…

Pour le biologiste Norman Pace en effet, les chances de trouver de la vie, aussi primitive soit-elle, dans des fosses thermales de Mars ou d'Europe, cette mystérieuse lune de Jupiter dont la couche supérieure de glace pourrait cacher un océan, ne sont pas très élevées. "Notre système solaire, en-dehors de la Terre, ne semble pas très prometteur pour abriter la vie." Et par conséquent, si c'est à l'extérieur de notre système solaire qu'il faut chercher, on en a pour longtemps à attendre: la plus proche étoile, après notre Soleil, est à 4 années-lumière de distance ce qui, avec les technologies actuelles, nécessiterait un voyage de quelques milliers d'années. Même en s'appuyant sur des méthodes de propulsion qui commencent à émerger -moteur ionique, par exemple- et qui permettraient de se rendre là-bas en quelques décennies seulement, la construction d'une sonde spatiale automatique capable de continuer à communiquer avec nous à pareille distance ne se fera pas avant que l'on ne soit très avancé dans le XXIe siècle.

Mais comment un biologiste, de surcroît spécialisé dans les formes de vie extrêmes -celles qui survivent dans les environnements les plus invraisemblables- peut-il être aussi catégorique? Au cours d'un symposium sur "La recherche de formes de vie au-delà de notre système solaire", tenu dans le cadre du congrès de l'AAAS, ce professeur de l'Université du Colorado à Boulder a résumé ainsi sa position: "la vie qui réussi à survivre, quel que soit l'environnement, finit par fleurir -et modifier sa planète", d'une manière visible à une grande distance. De la même façon qu'un Martien qui observerait la Terre avec des télescopes équivalents aux nôtres ne pourrait faire autrement que de détecter l'abondance d'oxygène (il n'y en aurait pas autant, s'il n'y avait pas de vie sur Terre), d'ozone et de chlorophylle…

Quittons donc notre système solaire. En attendant d'y aller nous-mêmes, on peut, il est vrai, essayer d'observer les planètes qui tournent autour de ces milliards d'étoiles autres que notre Soleil. Depuis six ans, des astronomes à travers le monde en ont détecté plus d'une soixantaine. Mais là aussi, il y a des obstacles technologiques qui mettront bien du temps avant d'être surmontés: la technologie actuelle ne permet que de détecter, même pas de voir. Et encore faut-il qu'il s'agisse de planètes au moins aussi grosses que Jupiter -330 fois la taille de la Terre.

Des projets d'observatoires spatiaux n'existant pour l'instant que sur papier, à la Nasa et à l'Agence spatiale européenne permettraient en théorie, vers l'an 2020, d'observer des planètes aussi petites que la Terre. Encore qu'observer soit un grand mot: ce qu'on aura, ce sera un point de lumière, tout au plus, a expliqué Wesley Traub, du Centre Harvard-Smithsonian d'astrophysique. Mais ce point, une fois qu'on en aura décomposé le spectre lumineux, pourra nous apprendre si cette planète contient, justement, de l'oxygène… et de la chlorophylle.

En autant, et c'est le dernier obstacle, que cette planète tourne autour d'une étoile qui soit à moins de 100 années-lumière de nous. Ce qui est énorme, à notre échelle, mais ne couvre tout de même que 1% de notre galaxie…

Pascal Lapointe

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