L'Univers nous cache quelque chose 
                        (ASP) - Il y a quelque chose de bizarre 
                          dans l'Univers. Il n'est pas ce qu'il devrait être. 
                          Ou plus exactement, s'il est bien ce qu'il prétend 
                          être, il y a quelque chose de fondamental que 
                          nous n'avons pas encore compris. 
                        Les amateurs de physique et d'astrophysique 
                          connaissent déjà une partie de cette argumentation: 
                          les lois de notre Univers semblent correspondre si parfaitement 
                          à ce qui était nécessaire pour 
                          que la vie y apparaisse, que cela ne peut être 
                          le fruit du hasard. Et constamment, les physiciens s'en 
                          sortent par un argument logique: si les lois étaient 
                          justement différentes, nous ne serions pas là 
                          pour en parler. On appelle cela le principe anthropique. 
                          Le fait que nous soyons justement là pour en 
                          parler ne démontre donc rien du tout. Peut-être 
                          y a-t-il eu une infinité d'univers ratés, 
                          et puisqu'il en fallait, statistiquement, au moins un 
                          qui réussisse, de toute évidence, ce fut 
                          le nôtre. 
                        Mais les choses ne s'améliorent 
                          pas avec les découvertes les plus fraîches, 
                          selon lesquelles la croissance de notre univers serait 
                          en pleine accélération (voir ce 
                          texte de 1998). "Un univers en pleine accélération 
                          est destiné à se répéter 
                          lui-même", affirment Leonard Susskind et ses collègues 
                          de l'Université Stanford (Californie). Pourquoi 
                          cela? Apparemment parce que, dans leur analyse, les 
                          lois de la thermodynamique disent que si on attend suffisamment 
                          longtemps, tout ce qui peut arriver, va arriver. Un 
                          univers comme le nôtre devrait donc, après 
                          un laps de temps inimaginablement élevé, 
                          finir par revenir à quelque chose ressemblant 
                          à sa condition initiale. Et alors, tout va recommencer, 
                          dans un nouveau Big Bang. 
                        Or, les chances que de telles rééditions 
                          produisent des planètes et des galaxies comme 
                          les nôtres, sont infiniment réduites. Par 
                          conséquent, ou bien le cosmos n'accélère 
                          pas comme nous le pensons, ou bien il nous reste à 
                          découvrir des principes fondamentaux de physique. 
                          Cette conclusion est au cur d'une complexe analyse 
                          encore à paraître, dont la lecture est 
                          à déconseiller aux non-initiés...